Des retrouvailles fort appréciées
Pendant qu’Heidi Levasseur entamait la cinquième heure de son défi, les anciens organisateurs des 24 heures étaient conviés à un 5 à 7, histoire d’échanger et de se remémorer de bons souvenirs.
Les Guérin, Beaudet, Richards, Bélanger, Fortin, Ruel, Lavoie et compagnie pour ne nommer qu’eux, n’avaient que de bons mots pour l’organisation. D’anciennes photographies étaient exposées à l’intérieur de la Marina et on présentait en boucle, des images sur écran. Les anecdotes et taquineries étaient nombreuses. Nous avons appris que le ministre du Tourisme de l’époque, M. Loubier, avait été en quelque sorte baptisé lors d’un départ. « M. Loubier devait donner le départ. Nous avions un petit quai sur le lac. Lorsque le ministre a embarqué, le quai s’est enfoncé dans l’eau et il s’est ramassé dans l’eau jusqu’aux genoux. Je lui ai dit que ce n’était pas bien grave puisqu’un politicien est habitué à se mouiller » se souvenait Claude « Ti-Mousse Guérin » avec amusement.
Jacques Bélanger pour sa part, se souvenait de la première édition. « Il nous fallait de l’éclairage autour du Lac St-Louis. Nous avions emprunté à la Woodlands, des projecteurs au propane. La nuit avant le départ, vers deux heures du matin, le feu a pris. On était vraiment mal pris. J’ai contacté le gérant de l’usine et il nous a envoyé une équipe d’électriciens avec fils et lumières et ils ont fait l’installation électrique. On avait une excellente collaboration de la compagnie. » Il nous confiait qu’après la première édition, comme 30,000 personnes étaient venues à La Tuque, l’hébergement avait posé problème. « Les gens dormaient partout autour du lac, dans les rues et parcs. J’ai rencontré le maire Filion pour lui demander à qui appartenait la butte au bord de la rivière. Je lui ai dit qu’ils devraient y faire un camping pour accueillir tous les gens qui viendraient. C’est comme ça que la ville a décidé de faire le Camping Municipal. » M. Bélanger se souvenait aussi de l’année 1967 qui soulignait le centième anniversaire de la Confédération. « Cette année là, l’usine a fermé ses machines durant Les 24 heures. »
Quant à Jacques Fortin, organisateur de ces retrouvailles, il était fier du travail accompli. « J’avais contacté personnellement 60 personnes et 30 m’avaient confirmé leur présence. Finalement, c’est une cinquantaine de personnes qui sont venues » nous confiait-il, visiblement heureux.