Des cyanobactéries sur le lac Édouard

Au début du mois de septembre, la municipalité de Lac-Édouard a relevé la présence de fleurs d’eau d’une grosseur d’un carton d’allumette à plusieurs endroits dans le lac. Des avis de prévention ont été émis par la municipalité.

«Ce n’était pas de grosses fleurs d’eau, il s’agissait de tâche de la grosseur d’un carton d’allumette, mais elles étaient partout sur le lac Édouard. Notamment au Gull Rock, à l’île Eaton, dans les baies William et Power… Nous émettons l’hypothèse que les algues bleues sont apparues en raison des fortes pluies», explique le maire de Lac-Édouard, Larry Bernier, qui est aussi agronome de métier.

Le maire Bernier soulignait qu’il avait aperçu une eau plus brune qu’à l’habitude devant sa résidence au mois de juillet. «Le ruissellement de l’eau s’est rendu jusqu’au lac Édouard, ce qui a apporté plus de sels minéraux dans l’eau. Comme nous le savons, les cyanobactéries agissent comme une plante. Elles ont besoin de plusieurs facteurs pour se développer, dont les sels minéraux et la chaleur. Les algues bleues sont apparues dans le lac après les grosses chaleurs de la fin d’août. C’est pourquoi nous retenons cette hypothèse.»

Toutefois, avec le froid de la dernière semaine, il semble que les fleurs d’eau se sont atténuées sur le lac. «Il faut dire que notre situation est loin d’être comme celle du lac St-Louis. Il s’agit d’une légère présence de cyanobactéries, mais nous voulons prendre des précautions avec les gens. Mais il faut bien comprendre qu’il s’agit d’un phénomène naturel. Nous n’avons aucun contrôle sur la nature, mais comme être humain, nous pouvons éviter de favoriser le développement des fleurs d’eau», explique le maire Bernier.

Comme des cyanobactéries sont apparues dans des secteurs inhabités du lac, cela vient pratiquement confirmer à la municipalité l’hypothèse du phénomène de ruissellement de l’eau. «C’est dommage de dire cela, mais l’effet secondaire positif de cette nouvelle est que ça conscientise davantage la population à ce phénomène», conclut Larry Bernier.

Mises en garde

Suite aux analyses effectuées par le ministère du Développement durable et des Parcs (MDDEP), voici les mises en garde à appliquer.

1- Éviter d’utiliser l’eau du lac pour boire, préparer des breuvages ou des glaçons, et préparer ou cuire les aliments. Faire bouillir l’eau n’est pas efficace pour réduire les toxines. Vous pouvez utiliser cette eau pour l’hygiène personnelle, le lavage du linge et les autres usages domestiques courants, sauf si l’eau présente une couleur ou une odeur inhabituelle.

2- Éviter la pratique des activités aquatiques ou nautiques pouvant occasionner un contact prolongé avec la fleur d’eau telle que la baignade, le ski nautique, la planche à voile, la plongée, du kayak… Vous pourrez à nouveau pratiquer vos activités aquatiques ou nautiques 24 heures après la disparition des fleurs d’eau des zones récemment affectées.

3- Par précaution, il est recommandé d’éviter de consommer les viscères des poissons péchés dans les plans d’eau où l’on observe une présence importante de fleurs d’eau. Il est également recommandé d’éviter de laisser les animaux boire l’eau et se baigner dans les fleurs d’eau ou l’écume, ainsi qu’à proximité.

Plus d’information sur le site du MDDEP sur le site Web www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/environnement/index.php?algues_bleu-vert .