Des besoins sans cesse grandissants

La Campagne du Gâteau : la seule source de financement du Centre de bénévolat

GÉNÉROSITÉ. Depuis de nombreuses années, on le répète, les besoins sont plus importants que jamais en sécurité alimentaire.

Le trésorier et porte-parole du Centre de bénévolat de La Tuque, Alain Riendeau, en est encore persuadé cette année, lui qui travaille beaucoup sur le terrain. L’organisme qu’il représente fournit des bons de nourriture pendant toute l’année au profit des personnes qui sont dans le besoin.

Si les services du vestiaire et du dépannage en meubles sont, tour à tour, disparus du paysage du Centre de bénévolat, ils ne représentaient respectivement que 10% et 5% du budget de l’organisme d’aide. Son principal mandat a toujours été la sécurité alimentaire, les bons de nourriture occupant la plus importante part du budget. La disparition du vestiaire peut avoir laissé un vide, parce que c’est là qu’on y retrouvait le plus grand nombre de bénévoles, mais sa mission est aujourd’hui comblée par la Coopérative ETC. Toutefois, aucun financement n’est apporté à la Coopérative par le Centre de bénévolat

«L’argent versé à la Campagne du Gâteau va directement au Centre du bénévolat», rappelle M. Riendeau. L’organisme n’a aucun salarié, assure-t-il, les deux personnes qui effectuent des dons de nourriture le font bénévolement. Ses seuls frais administratifs se situent au niveau des assurances ou encore des frais de téléphone.

Les bénéficiaires ont droit de recevoir un bon de nourriture par année, en plus d’un autre pour Noël.

Cela peut servir par exemple, dans le cas d’une maladie subite, où les gens font face à des dépenses qu’on ne contrôle pas, avant que les prestations d’assurance emplois ne soient versées.

La Centrale de sécurité alimentaire ?

Depuis plus d’un an, on a vu arriver la nouvelle Centrale de sécurité alimentaire, dont les quartiers généraux sont dans l’ancienne maternelle Marie-Médiatrice. Toutefois, son mandat est différent de celui du Centre de bénévolat. Chaque deux semaines, la Centrale offre à des groupes de gens la possibilité de choisir des denrées alimentaires, parmi les aliments excédentaires recueillis dans les épiceries, à coût modique, tel que prescrit par le programme national de récupération dans les supermarchés.

L’action du Centre du bénévolat se situe d’abord vers de l’aide ponctuelle. Avec les bons de nourriture, les bénéficiaires peuvent choisir les denrées alimentaires directement dans les épiceries, à l’exception de l’alcool, des produits du tabac et pour les animaux.

«On n’a pas les budgets pour offrir de l’aide sur une base régulière. On est limité au niveau du nombre de gens qu’on peut servir par année», affirme le trésorier du Centre de bénévolat.

L’organisme fournit aussi de la nourriture au profit de l’Oeuvre de la soupe.

«L’écart entre les pauvres et les riches va en s’accentuant.  Les personnes seules et les couples ont plus de difficultés que les familles, financièrement. Le gouvernement a adopté des mesures d’aide aux familles qui donne des résultats intéressants», analyse le porte-parole.

L’argent amassé par la dernière Campagne du Gâteau a été suffisant pour couvrir les besoins exprimés en 2019, estime M. Riendeau. «On s’ajuste en fonction de la générosité des gens. Si on a une bonne campagne l’an passé, on n’a pas diminué le montant des bons. Si on avait une campagne moindre, on serait obligé de diminuer l’aide qu’on apporte au niveau des bons de nourriture».

Outre le dépannage alimentaire, le Centre de bénévolat est toujours responsable du Colibri, qui réunit des dames une fois par semaine au sous-sol de l’église St-Zéphirin, à travers l’artisanat et un bon café. L’objectif premier de cette activité est de briser l’isolement.

Le Centre de bénévolat fait aussi partie de la concertation en sécurité alimentaire regroupant des organismes de la région, sous l’égide du Carrefour d’action bénévole Haut-Saint-Maurice.

Rappelons que la Campagne du Gâteau aura lieu le dimanche 1er décembre, en direct du Complexe culturel Félix-Leclerc. On pourra suivre sur les ondes de la télévision communautaire de La Tuque et O 97,1, dès 10h45, de même que sur la page Facebook de L’Écho, d’heure en heure. L’an dernier, la générosité des Latuquois avait généré un montant de 91 905$.

Pour faire des dons, on pourra appeler à 819 523-4800 ou 819 523-9280.

Quelques chiffres

En 2018, le Centre de bénévolat a émis 584 bons de nourriture, dont 337 pour Noël.

68 471$ ont été consacrés au dépannage ponctuel pendant toute l’année, alors que 5 646$ sont allés au service de dépannage du meuble, qui était encore actif à ce moment-là.

Le Centre de bénévolat a investi 9535$ dans le partenariat en sécurité alimentaire alors que 1465$ étaient consacrés aux frais d’administration.

Les cas spéciaux (SOS) ont requis 602$ du budget et le Colibri au féminin, 300$.

Le CDDS

Depuis quelques années, les personnes qui désirent recevoir un bon de nourriture du Centre de bénévolat doivent téléphoner au Comité de défense des droits sociaux (819 523-4727). Cette formule permet de compter sur une plage horaire élargie pour la prise de rendez-vous.