Défi réussi pour Éric Baribeault

Le Latuquois remet plus de 20 000$ pour la recherche

DÉFI. Étant atteint de la maladie de la sclérose en plaques, le Latuquois d’origine Éric Baribeault s’était lancé le défi de mettre en place une campagne de financement dont les sommes seraient remises à la recherche à la Fondation canadienne de la sclérose en plaques.

En janvier dernier, son défi était de réaliser l’ascension du mont Kilimandjaro dans le cadre du programme Défis d’aventure de l’organisme. M. Baribeault a pu remettre un montant de 20 400$, alors que son objectif était de 10 000$.

Son voyage était de 21 jours, et l’ascension du Kilimandjaro s’est effectuée sur 11 jours.

Éric Baribeault a remis un montant de 20 400$ à la Fondation canadienne de la sclérose en plaques.

«Le Kilimandjaro est l’une des montagnes les plus accessibles puisque c’est possible de la gravir sans cordage et sans bonbonne d’oxygène, mais le défi c’est l’altitude. Je me suis embarqué dans quelque chose que je n’avais jamais fait, grimper en haute altitude. Je peux confirmer que je ne le referais pas! C’était un défi personnel, mais c’est collectivement que tu peux faire l’ascension parce qu’on sort totalement de sa zone de confort. Il a mouillé presque tous les jours. Tu commences une journée tout trempe, tu finis ta journée trempe, et tu dors tout trempe. Malgré le mauvais temps, tous les membres du groupe avec qui j’étais ont réussi à le faire.»

L’ascension de 11 jours est celle la plus longue du Kilimandjaro, mais la plus sécuritaire. «Le taux de réussite est beaucoup moins élevé sur une courte période de temps, comparativement à une plus longue période. Le corps est plus en mesure de s’adapter à l’altitude. J’ai été chanceux parce que je n’ai eu aucun effet indésirable, outre que des petits maux de tête.», explique M. Baribeault.

Dans quel état d’esprit était le Latuquois avant d’entamer la dernière journée pour l’ascension jusqu’au sommet? «Le camp le plus élevé avant d’arriver au sommet est à 5700 mètres où on peut dormir en montagne. Mais il faut recevoir une autorisation et que ton corps soit bien acclimaté. Tu ne peux pas faire aucun mouvement brusque. Tu ne peux pas boire une gorgée d’eau tout en continuant à marcher. Tu dois contrôler ta respiration juste pour prendre une gorgée d’eau. C’est spécial! On le sait que la dernière ascension est très difficile, mais rendu là, tu ne peux pas revirer de bord.»

Et le sommet? «Quand on arrive au sommet, il reste environ 200 mètres de marche, et tu vois la pancarte du sommet au loin. Tu vois le soleil qui se lève en arrière comme dans un scénario de film. Tu es essoufflé, à bout et plus d’énergie, mais tu arrives à la pancarte, tu es au-dessus des nuages, c’est indescriptible comme sentiment. Tous les petits bobos n’existent plus, j’ai oublié la notion du temps et j’ai profité du moment présent. On ne peut pas rester plus de 30 minutes au sommet parce qu’on n’a pas de bonbonnes d’oxygène.»