Comment fonctionne notre station météo?

Une station météorologique distribuant les données à Environnement Canada est installée sur le terrain de l’aéroport latuquois. Cette station indique la température, l’humidité, la pression atmosphérique, la direction et la force des vents et la quantité de précipitations chaque heure de la journée et les données sont acheminées à chaque station météo. Mais comment se fait-il que sur le site d’Environnement Canada, la donnée sur les précipitations ne reflète pas la quantité de neige qui est tombée en réalité?

La station météorologique de La Tuque comme plusieurs autres du Québec fonctionne automatiquement. Il existe moins d’une dizaine de stations météo au Québec qui ne sont pas automatisée et elles sont situées sur les grands aéroports comme Dorval, Mirabel, Québec ou Rouyn-Noranda.

Dans les stations météorologiques automatisées, c’est un pluviomètre qui indique la quantité de précipitations en eau, même pour la neige. Un appareil fait fondre la neige pour finalement mesurer son équivalent en eau.

Prenons par exemple la journée de la tempête du 16 décembre dernier. Il est tombé facilement plus de 30 cm de neige sur La Tuque, et la station locale a répertorié un total de 22 mm de précipitations. Comment cela est-il possible? «La règle générale pour convertir l’eau en neige est un facteur de 10, explique René Héroux d’Environnement Canada. La station automatique fait le travail la plupart du temps, mais pas toujours en raison de la densité de la neige. Quand la neige est floconneuse, on peut multiplier par 12 et parfois plus. Lorsqu’il fait plus froid, la neige est moins lourde, mais l’inverse est aussi bon. Peut-être que sur 22 mm de précipitations, cela donne 15 cm de neige, mais pour quelqu’un qui la pellette, elle est vraiment lourde.»