Chasse à l’ours avec l’École Forestière
C’est une initiative peu commune qu’a pris l’École Forestière l’an dernier quand elle a inauguré une grande chasse à l’ours dans le cadre du cours Accompagnement des usagers. L’objectif: apprendre aux élèves le métier de guide touristique. Maintenant que le cours est solidement implanté, plusieurs partenaires, dont L’Écho, ont eu la chance de se mettre dans la peau d’un client afin de vivre cette expérience unique en forêt.
Lorsqu’un «client» arrive sur place, il réalise rapidement que ce sont les étudiants qui ont orchestré la visite de A à Z. Quelques semaines avant l’arrivée du premier convive, les apprentis guides sont déjà sur les traces de l’ours noir pour connaître ses déplacements et identifier les terrains propices où seront érigés les caches. Cette année, cinq endroits ont été ciblés et tout a été mis en œuvre pour attirer le mammifère, même une caméra thermique est installée pour prendre l’ours en photo lorsqu’il se présente sur les lieux.
Maxime Gaudreault est l’enseignant chargé du cours, il n’hésite pas à rendre hommage à ses protégés qui se sont lancés dans l’aventure à bras ouverts. «J’apprécie le dévouement des étudiants. Ils arrivent ici dans le but de satisfaire le client, vont en forêt avec leurs expériences souvent limitées et ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.»
Après avoir reçu une forte demande de participation, M. Gaudreault insiste sur la nécessité d’attirer désormais des usagers plus sérieux question d’aider les prochaines cohortes dans leur apprentissage.
«On va essayer de cibler les clients davantage, ils ont tous dit apprécier l’activité, mais certains sont venus en tant que plaisanciers. On veut des gens qui vont vraiment prendre l’exercice au sérieux pour apprécier le produit davantage.»
Josée Duchemin est une chasseuse dans ces temps libres, elle fait partie des clients qui ont vécu l’expérience au maximum. «J’ai vraiment adoré. Je peux te dire que j’étais plus contente pour les étudiants qui vivent ça et qui mettent en pratique qu’est-ce qu’on leurs avait enseigné que pour moi. Ils avaient des étoiles dans leurs yeux et prenaient l’activité à cœur, ça m’a marqué comment il y avait une belle synergie entre les élèves et l’enseignant responsable.»
Il faut dire que Mme Duchemin œuvre au Carrefour Jeunesse Emploi (CJE), ce qui la rend encore plus en mesure de constater les bienfaits d’une telle initiative pour l’essor d’emplois touristiques dans notre région.
L’étudiant-guide Phillipe Soucy-Lauzier explique la pertinence de la grande chasse pour ceux qui s’inquièteraient de la disparition de l’espèce. «Il y a actuellement trop d’ours noirs sur le territoire, le ministère encourage les gens à chasser.»
Soulignons en terminant que la chasse à l’ours noir est seulement permise au printemps sur le territoire du Haut-St-Maurice.