Campagne du Gâteau : plus pertinente que jamais

SOLIDARITÉ. Pour le trésorier et porte-parole du Centre de bénévolat de La Tuque, Alain Riendeau, la Campagne du Gâteau est plus importante que jamais pour apporter un baume sur la misère que peuvent vivre des personnes financièrement démunies dans la région. Rappelons que l’événement sera présenté ce dimanche, dès 10h45 au Complexe culturel Félix-Leclerc. La campagne pour objectif d’emplir les coffres du Centre de bénévolat, qui vient en aide aux personnes démunies pendant toute l’année. Chaque année, les demandes enregistrées pour de l’aide alimentaire sont en croissance pour le Centre de bénévolat. Les principales activités du Centre de bénévolat demeurent l’émission de dons de nourriture à partir des locaux du Comité de défense des droits sociaux. Chaque année, 300 bons de nourriture sont émis par les bénévoles, en plus d’un nombre évalué à entre 300 à 400 pour les bons de Noël. La centrale de sécurité alimentaire Depuis l’été dernier, les personnes démunies de la région peuvent compter sur une nouvelle ressource, la centrale de sécurité alimentaire. En quelque sorte, elle prend le relais de Moisson du Nord, un organisme qui fournissait, lui aussi, de l’aide alimentaire de façon régulière aux gens dans le besoin. Le Centre de bénévolat s’est activement impliqué dans l’ouverture de cette centrale située dans l’ancienne maternelle Marie-Médiatrice, parce que ses administrateurs croient fermement que la pauvreté se vit tous les jours. Des distributions de nourriture sont effectuées aux deux semaines. Dès que le système sera rodé, la centrale va s’autofinancer. Elle occasionne d’ailleurs très peu de frais. «On utilise la marge de manœuvre que le Vestiaire nous donnait. Des vêtements étaient achetés pour le vestiaire il y avait des coûts d’opérations. On a libéré ces sommes pour (pallier à) la sécurité alimentaire», explique Alain Riendeau. Il est important de mentionner que les usagers de la Centrale doivent débourser un léger montant pour les denrées alimentaires qu’ils vont y chercher. Chaque année, les demandes enregistrées pour obtenir de l’aide alimentaire sont en croissance pour le Centre de bénévolat. «On avait convenu qu’on pouvait aider les gens une fois pendant l’année, plus les bons de Noël. Mais les gens qu’on aide n’ont pas faim uniquement qu’à Noël, ils ont besoin toute l’année. Ça devenait important de les aider non pas une seule fois, mais 24 fois durant l’année avec la centrale de sécurité alimentaire», ajoute M. Riendeau. La Centrale de sécurité alimentaire, par son caractère de dépannage régulier, vient-elle enlever du travail au Centre de bénévolat ? «Non, ça n’entraîne pas une diminution, répond Alain Riendeau. Pour bien faire, il faudrait qu’on soit en mesure de faire plusieurs bons par année, car les gens, ont plusieurs situations qui les affectent d’une manière économique», analyse-t-il. Il faut savoir qu’auparavant, c’était Moisson du nord qui fournissait de l’aide alimentaire de façon régulière. À travers les différents événements qu’elles peuvent vivre au cours d’une année, les personnes démunies traversent des périodes de détresse financière, particulièrement, par exemple lorsque brise une voiture et qu’on n’a pas accès au crédit. «Ce sont davantage des personnes seules et les couples qui sont en difficulté. Les nouvelles demandes nous viennent davantage de ces situations-là que des familles», rapporte M. Riendeau. Les allocations familiales plus généreuse font en sorte que les familles sont moins pénalisées au niveau financier. Le Centre de bénévolat poursuit également un volet de récupération et de distribution de meubles usagés. Quant à lui, le Colibri au féminin continue sa mission. Une vingtaine de femmes se réunissent le lundi après-midi et font du bricolage. Fonctionnant avec un budget minime, le Colibri a pour principal objectif de briser l’isolement. «À La Tuque, les campagnes de financement pour les personnes démunies, c’est la Guignolée et le Gâteau Latuquois. La Guignolée va aider les gens pour la période des Fêtes, une période qui devrait être un peu plus joyeuse. Le Centre de bénévolat va voir à ce qu’on soit capable d’aider ces gens-là, le reste de l’année», résume M. Riendeau.