Wemotaci lèvera la barrière de sa guérite le 27 novembre

Le conseil des Atikamekw de Wemotaci cessera l’utilisation de la guérite, aménagée à l’entrée du village au début de la pandémie.

Les élus ont accepté les recommandations du Comité restreint des mesures d’urgence de Wemotaci (CRMUW), qui font suite à l’évaluation de la situation actuelle de la pandémie et l’allègement des mesures gouvernementales depuis juin.

On apprend que le plan de démobilisation de la guérite va débuter par la suspension des demandes d’accès à la communauté dès le 20 novembre. « Les agents seront en poste à la guérite jusqu’au 26 novembre et leur travail sera d’informer et sensibiliser les gens à la continuité des mesures sanitaires dans la communauté et lors des déplacements à l’extérieur », indique le CRMUW.

Par la suite, dès le 27 novembre, la barrière de la guérite sera ouverte en permanence, mais le conseil se réserve le droit de remettre en vigueur des articles du règlement administratif qui concerne la circulation dans la communauté, si les mesures sanitaires le nécessitent.

« La barrière ne sera pas démantelée, elle va demeurer là. L’accès à la communauté va être ouvert. Il y aura plus de demandes d’accès. A l’heure actuelle, les demandes d’accès étaient pour des ressources ou les services essentiels qui arrivent de l’extérieur pour travailler dans la communauté ainsi que les visiteurs qui proviennent de l’extérieur », indique Yvon Dubé, coordonnateur du CRMUW.

La guérite avait été installée à l’entrée du village, avant d’être déplacée au km 103 de la route 25, soit à l’intersection de la route menant vers Parent. À l’été 2020, elle a été ramenée à l’entrée de Wemotaci.

24 heures par jour

Ouverte 24 heures par jour, la guérite a mobilisé jusqu’à 16 personnes. « Au début, on avait trois personnes par quart de travail de 8 heures », évoque M. Dubé. À l’heure actuelle, deux personnes assurent leur présence à la guérite la nuit et trois le jour. Aucun incident n’y est survenu. Plusieurs travailleurs de la guérite sont là depuis le début.

« Depuis plusieurs mois, ça se passe bien. Étant donné qu’il y a eu beaucoup d’allègements depuis le début de l’été, on a permis à plus de monde d’accéder à la communauté », ajoute le coordonnateur. À preuve, le Pow-Wow du début du mois de septembre a pu être présenté, non sans prévoir des mesures spéciales.

Il n’y a plus de cas actif à Wemotaci depuis le mois d’août, au moment où un travailleur de l’extérieur avait été déclaré positif. Il s’est isolé et aucune éclosion n’a été déplorée.

« Nous avons une quinzaine de cas à Wemotaci depuis le début. Dans les trois communautés Atikamekw, on est celle qui a eu le moins de cas », fait ressortir Yvon Dubé.

Prudence

Les élus de Wemotaci demandent à la population de demeurer vigilante étant donné que la situation peut changer en tout temps, au niveau des éclosions dans certaines régions de la province. On recommande de mettre en pratique les mesures sanitaires en vigueur partout au Québec.

Les élus de Wemotaci ont également conseillé à leurs membres qui ne sont pas encore vaccinés ou qui ont eu leur première dose de profiter des cliniques de vaccination sans rendez-vous offertes par le Centre de santé. « Se faire vacciner est un geste de solidarité envers sa communauté », ajoute le CRMUW.

Le comité ajouté que ces opérations vont se poursuivre tant que la pandémie va perdurer : « Le travail se fera au niveau de la prévention près de la population et le soutien aux commerces et organismes dans la lutte contre la propagation de l’infection de la COVID-19 ».