VIA-Rail : La Tuque hausse le ton
Exaspéré par la diminution de la fréquence des trains de VIA-Rail sur le territoire du Haut-Saint-Maurice depuis le début de la pandémie, le Conseil d’agglomération de La Tuque veut de l’action.
En effet, depuis le 31 mars 2020, VIA-Rail a réduit son service à un seul aller-retour par semaine sur les lignes ferroviaires qui traversent l’agglomération de La Tuque.
Précisant que le train est un service de transport en commun essentiel pour les résidents de Wemotaci et de Parent, le conseil a rappelé, dans sa résolution, que VIA-Rail a mis en place des mesures sanitaires qui permettent d’assurer le maintien des services. VIA, rappelle La Tuque, permet d’approvisionner les résidents de Wemotaci et de Parent en denrées alimentaires médicaments et d’assurer le transport de la poste pour les communautés éloignées, en plus de permettre aux citoyens de se déplacer plus facilement pour se rendre en milieu urbain ou recevoir des services médicaux.
« Ce conseil d’agglomération exige de VIA-Rail le retour immédiat du service de transport de passagers par train à raison de trois allers-retours par semaine dans l’agglomération de La Tuque », peut-on lire dans la correspondance adoptée par le conseil.
« Ça fait déjà 3 semaines qu’il est au courant du dossier (le ministre François-Philippe Champagne), j’ai eu des discussions avec (lui) j’espère que, très prochainement, on va avoir des résultats ou des réponses positives », a lancé le maire de La Tuque, Luc Martel.
En toile de fond, il y a le fait que le pont des Piles est fermé à la circulation et le sera pour les mois à venir.
Le maire a demandé qu’une copie de la résolution soit envoyée au ministre québécois des Transports, François Bonnardel, à la députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif et au ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet.
Le conseiller Éric Chagnon travaille depuis un an et demi pour que le service revienne sous sa mouture régulière. « On pense aux gens de Clova, de Parent, de Wemotaci, de Casey. Il y a énormément de villégiateurs dans des endroits accessibles uniquement par le chemin de fer, entre 20 et 30 pourvoiries qui reçoivent la clientèle », a rappelé M. Chagnon.
Il évoque le fait que le territoire est vraiment morcelé, lui qui espère que cette fois-ci sera la bonne : « Quand on n’a pas ce transport-là, on est vraiment enclavé, pris entre les montagnes et les rivières. Le fait de ne pas avoir de pont met vraiment en perspective l’importance de ce train. Je me pose beaucoup de questions, je me dis que le métro de Montréal n’a jamais été fermé, les trains de banlieue n’ont jamais été fermés non plus, les autobus sont en fonction. Pourquoi on n’aurait pas notre système de transport en fonction normalement, nous aussi ? »