Une nouvelle Centrale de sécurité alimentaire voit le jour à La Tuque

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE.  Née d’une concertation en sécurité alimentaire, la Centrale alimentaire La Tuque a vu le jour au cours des derniers mois dans l’ancienne maternelle Marie-Médiatrice de la rue Castelneau. Elle devient un lieu centralisé pour les organismes d’aide alimentaire pour les personnes défavorisées. La fréquence des distributions alimentaires passe d’une à deux fois par mois. On voulait d’abord éliminer la problématique de l’interruption des distributions alimentaires pendant l’été. La quantité et la variété des aliments est en fonction des denrées recueillies dans les supermarchés et auprès de Moisson Mauricie / Centre-du-Québec. La Centrale a pu être mise en place grâce à un Programme de récupération dans les supermarchés (PRS), un programme qui découle d’une entente nationale entre Les Banques alimentaires du Québec et les grandes bannières en alimentation. Elle est en opération depuis le 19 juin 2018, trois jours par semaine, les mardis, mercredis et jeudis. Lors de la journée où ils peuvent se rendre chercher leurs denrées à un coût modique, les participants forment quatre groupes qui ont chacun leur plage horaire, à une demi-heure d’intervalle. Plusieurs ont choisi de s’impliquer bénévolement dans le projet. Cela leur permet une meilleure compréhension du fonctionnement de la Centrale alimentaire. «Ils n’ont pas l’impression de venir «quêter» de la nourriture, mais de la choisir. Ils ont, en plus, un accueil personnalisé, car auparavant, il y avait une liste très longue, maintenant, elle est divisée en groupes de 25», indique Patricia St-Arnaud, du Carrefour d’action bénévole, mandataire du projet. On peut offrir de son temps, même pour de courtes périodes. Pour s’inscrire ou faire un don de denrées, ou en argent, on appelle au 819 680-2124. Récupérer les denrées dans les marchés d’alimentation Depuis 2015, Moisson Mauricie / Centre-du Québec applique cette entente en récupérant les denrées dans les marchés d’alimentation participants. Grâce à un partenariat, les organisations locales bénéficient de la nourriture recueillie par la Centrale alimentaire La Tuque auprès de nos marchands locaux. L’implantation de la récupération dans les épiceries demande le respect des exigences des bannières.  «Le PRS permet de réduire la quantité de nourriture propre à la consommation envoyée à l’enfouissement et contribue ainsi à lutter contre le gaspillage alimentaire», explique la Centrale de sécurité alimentaire. On rapporte qu’entre la mi-juin et le 31 août, la Centrale avait reçu 5 347 kg de denrées. 168 familles sont inscrites. On note qu’il y a de plus en plus de personnes âgées et de personnes seules qui ont recours à l’aide alimentaire. Une concertation en sécurité alimentaire Depuis 2008, existe une concertation en sécurité alimentaire, découlant d’un comité de développement social. 10 organismes en font partie et ont pour objectif d’assurer une offre alimentaire aux gens dans le besoin, en respectant leurs missions. Ce projet est soutenu financièrement par Centraide, le réseau local de services (RLS) de santé et bien-être du Haut-Saint-Maurice, de Ville La Tuque L’équipe a bénéficié du soutien de « Se nourrir, agir et se développer », dont Moisson Mauricie / Centre-du-Québec est mandataire, afin de développer les outils de travail et les mécanismes pour assurer la distribution équitable et permettant le moins de gaspillage alimentaire, tout en créant des occasions pour des participants d’acquérir des compétences. @ST: Tout le monde garde sa mission @R: «Chacun des organismes impliqués au niveau de l’aide alimentaire garde sa mission, a tenu à nuancer Alain Riendeau, porte-parole du Centre de bénévolat. C’est un travail qui donne un meilleur accès pour la population. Le Centre de bénévolat est là pour rester, les bons de nourriture aussi». Par contre, avec la Centrale, on garantira un meilleur accès, plus souvent, à plus de denrées. «On travaille tous ensemble pour arriver à quelque chose de bien. Mais chacun a quand même sa mission à respecter», précise Martine Caron, responsable de la Guignolée. «Ce qu’il faut retenir, c’est l’esprit collaboratif de la concertation. Ce n’est pas de remplacer ou d’effacer les services, mais de s’assurer que tous travaillent dans les 4 valeurs de Moisson : transparence, respect, équité, solidarité. Ensemble, on réussit à augmenter l’accessibilité aux aliments», complète Charlene Bolger, organisatrice communautaire au CIUSSS-MCQ. Les dix organisme membres Carrefour d’action bénévole du Haut-Saint-Maurice (fiduciaire) Centre de bénévolat Comité de la Guignolée Groupe d’entraide Facile d’Accès Centre d’amitié Autochtone de La Tuque Carrefour Emploi du Haut-Saint-Maurice Comité de défenses des droits sociaux Travailleurs de rue La Tuque Ressource Parents-Ailes La Tuque en forme et en santé