«Une femme de convictions»

HOMMAGE. Les Latuquois se souviennent de la députée Sylvie Roy comme d’une femme de convictions qui souhaitait défendre les plus démunis. On le sait, Mme Roy est décédée hier  l’hôpital l’Enfant-Jésus de Québec où elle avait été admise il y a quelques semaines suite à un sérieux malaise.

Mme Roy était la fille de Jacques Roy agent d’assurances, maintenant décédé et de Monique Jacob de La Tuque. Elle était aussi la nièce de l’homme d’affaires Marcel Roy, ancien propriétaire du Salon de quilles Royal, qui a trempé dans la politique comme conseiller municipal à La Tuque de 1964 à 1985.

« C’était une grande personne, avec un grand cœur et une grosse détermination », évoque son oncle, le Latuquois Claude Jacob.

Selon ce dernier, Sylvie Roy est née dans une maison du coin des rues Roberval et Bostonnais (la route de La Croche), que son père a fait construire.

Toute jeune, on la devinait destinée à une carrière publique avec son implication à l’école. Jeune adulte, elle a débuté une pratique privée d’avocate, qu’elle a menée de 1988 à 2003. «Elle défendait les personnes qui étaient affligées, celles qui était démunies ou qui n’avaient presque pas d’issue», retient Claude Jacob. Les dossiers qui ont été pilotés par Sylvie Roy étaient ceux des sans voix, souvent laissés pour compte dans la société actuelle. « Elle relevait tout ça avec un dynamisme fou».

La famille était sa grande priorité. « Il y a pas beaucoup de députés qui ont amené leurs bébés avec eux à l’Assemblée Nationale. C’était son cas. Quand elle allait au Parlement à Québec, elle inscrivait ses enfants à l’école à Québec pour être près d’eux», a-t-il noté.

Son cousin, Jean Roy, a souvent été témoin de passionnantes discussions sur la politique entre Sylvie Roy et son oncle Marcel. «Elle a toujours été concentrée quand elle avait ses discussions politiques avec mon père. Ils se complétaient bien. Ils avaient la même longueur d’ondes (…) Je ne sais pas qui a appris de qui, mais ils ont partagé de belles choses», racontait M. Roy à TC Media.

Joviale et ricaneuse, voilà aussi comment Jean Roy percevait sa cousine sur le plan humain. «Elle n’avait pas un grain de malice. C’était une femme agréable».

« Même si on la voyait moins souvent à cause de son travail, on avait quand même gardé contact», conclut Claude Jacob.

Les réactions ont été nombreuses sur la toile. «Grande Latuquoise», «politicienne juste et vraie», «femme de convictions», voilà autant de qualificatifs qui lui ont été attribués.

Outre son parcours de députée, elle a également goûté à la vie politique municipale, comme mairesse de Ste-Sophie-de-Lévrard, de 2000 à 2003.