Une famille du Brésil charmée par La Tuque

COMMUNAUTÉ. Nouvellement arrivée à La Tuque avec sa famille, Graziela Almeida s’enracine à sa nouvelle ville. Malgré la barrière de la langue, son intégration est une réussite. Depuis quelques semaines, elle fait partie de l’équipe du Canadian Tire, où elle apprend le français en échangeant avec les clients.

La famille Almeida a quitté le Brésil au début de l’année pour s’installer à La Tuque. Luiz Alberto, Graziela et leurs deux garçons ont quitté la chaleur de Sao Paulo pour venir s’installer en Haute-Mauricie.

« Oui, il fait beaucoup plus froid ici, rigole Graziela. Mais on a une meilleure qualité de vie. On a choisi d’habiter à La Tuque. Mon mari travaille pour Pro-Mec Elite. On avait le choix entre Toronto ou La Tuque, mais on a choisi La Tuque pour la qualité de vie. Toronto est une grosse ville qui ressemble à Sao Paulo tandis qu’ici, on a le contact avec la nature. On a deux enfants et c’est important pour nous. »

Cette dernière mentionne sans hésiter que toute la famille est charmée par l’endroit. « Il n’y a pas de négatif, lance Graziela. J’aime le calme, la nature et les grands espaces de La Tuque. Le contact avec la personne est aussi beaucoup plus facile ici qu’à Sao Paulo où les gens sont stressés et la vie va vite. La vie est moins stressante ici. »

À son arrivée en sol québécois, Graziela ne parlait pas du tout le français. Malgré la barrière de la langue, elle a foncé, bien déterminée à décrocher un emploi. « Je travaillais dans un commerce avant d’arriver ici, raconte-t-elle. Le travail, je le connais. C’est la même chose. La seule difficulté, c’est la langue. J’apprends en échangeant avec les clients et mes collègues. Ils sont tous très patients avec moi. J’utilise Google Traduction au besoin. On arrive aussi à se comprendre en faisant des gestes. » 

Pour s’acclimater à son nouvel environnement de travail, elle a notamment eu l’aide de Chantal, une caissière d’expérience, qui a chapeauté sa formation.

Une employée appréciée

En 45 jours seulement, son employeur constate déjà le pas de géant que Graziela a franchi. « Tout le mérite de son intégration lui revient, mentionne d’entrée de jeu Anthony Houde, propriétaire du Canadian Tire de La Tuque. Elle a de super belles qualités humaines. Elle est avenante et fonceuse. Elle ne se met pas de barrières. Et elle apprend très vite! Déjà, elle parle beaucoup mieux le français qu’à son arrivée. »

Mis à part la barrière de la langue, ce dernier assure qu’il n’y a pas d’autres défis reliés à son embauche. Certains employés craignaient au départ que ce soit difficile au niveau de la communication, mais ils ont vite constaté que ce n’était pas le cas.

« Le problème maintenant, c’est que tout le monde veut travailler avec Graziela, mentionne à la blague M. Houde. Elle est vraiment appréciée de tous. Elle est aussi très efficace. »

L’embauche d’une personne ne parlant pas le français était une première au Canadian Tire de La Tuque. Une première, mais pas une dernière. « On n’avait jamais eu l’occasion d’accueillir quelqu’un d’un pays étranger, mais comme c’est très positif, je pense que ça va créer un précédent et que ça va ouvrir la porte à de futures embauches comme celle de Graziela », conclut Anthony Houde.