Une cour qui devient synonyme de sentiment d’appartenance
ENTRAIDE. Solidarité. Sentiment d’appartenance. Deux termes qui reviennent souvent lorsqu’on évoque la construction d’un nouveau module de jeu et d’une classe extérieure, deux projets récemment réalisés à La Tuque High School (LTHS).
Depuis quelques années, les jeunes avaient manifesté le souhait d’obtenir des modules de jeu supplémentaires dans la cour de l’école, pour agrémenter les récréations.
Évalué à 21 000 $, le projet a été financé via une campagne de financement qui s’est tenue pendant plusieurs années auprès d’entreprises locales et qui a permis d’amasser 8 000 $. Le ministère de l’Éducation avait décidé d’égaler le montant afin de permettre au projet de pouvoir se réaliser.
Une somme de 2 000 $ a aussi été affectée à ce projet, via le prix Essor du gouvernement du Québec à LTHS, lors de l’édition de «La Tuque’s History Book Project», en 2011 un livre où les étudiants de l’école relataient l’histoire de La Tuque.
«La première journée où les jeunes ont pu jouer dessus, ils ont crié : c’est la meilleure école du monde ! Tout le monde voulait y jouer», rapporte Jason Barwise, directeur par intérim de l’école.
Aux premières loges de ce projet : les parents, enseignants et nombreux bénévoles qui se sont impliqués pour l’aménagement des modules. Également, les entreprises locales, à leur façon, ont contribué. On a vu des gens de la Bétonnière La Tuque, Charles Morissette, Transfobec s’impliquer à leur manière en donnant du temps ou du matériel. Le projet a aussi bénéficié d’une somme de 4 000 $ provenant d’une bourse totale de 25 000 $ remise par le Grand Défi Pierre Lavoie, en 2013 à plusieurs organismes de la région. Ville de La Tuque et La Tuque en forme et en santé ont aussi apporté leur aide.
Une classe extérieure
Nombreux sont ceux qui ont remarqué la construction récente du «Outdoor classroom» un nouveau bâtiment adjacent à l’école, dans la cour construit simultanément à l’aire de jeu. Au cours de la saison estivale, des bénévoles se sont mis à l’oeuvre afin de construire une classe extérieure, pouvant servir pour toutes les matières enseignées tant au primaire qu’au secondaire.
Michelle Pepin-Reed et son conjoint Jeff Reed, sont parmi les personnes à l’origine de cette innovation. Le couple a visité une école, en Ontario, où avait été aménagée une telle classe. Ils y ont vu une belle possibilité d’ajout pour LTHS. «C’est une structure où les professeurs peuvent sortir avec leurs élèves pour suivre des cours de mathématiques à l’extérieur, simplement pour changer d’environnement», indique Mme Pepin-Reed. Selon elle, pour plusieurs élèves, il peut devenir très motivant de pouvoir sortir du cadre scolaire habituel pour étudier la matière. «Pour certains enfants, d’être dans une école entre quatre murs, ça peut être lourd. De les sortir de l’école, ça leur donne peu d’air frais», poursuit-elle.
Tout ce qui manque, ce sont des tables à pique-nique, qui y seront installées afin que, dès le retour de la belle saison, la classe soit pleinement opérationnelle. Pendant la construction, on a décidé d’apposer un mur amovible sur le côté sud.
En plus des élèves actuels, les étudiants qui ont quitté l’école depuis un ou deux ans, sont revenus, sur le terrain, eux aussi pour apporter leur coup de pouce dans le projet qui a évolué au fil du temps pour s’adapter aux besoins de l’école.
«C’est un bel exemple d’implication de groupe», signale Jeff Reed, qui précisait que le projet a évolué au fil du temps.
Selon Jason Barwise, il aura coûté environ 4 000 $ pour la classe extérieure. C’est uniquement pour les matériaux utilisés, puisque tout le reste a été accompli bénévolement. La seule réalisation de ce projet, à un coût aussi bas, résulte d’une implication typiquement Latuquoise.
La communauté pourra également louer la classe pour y tenir différentes réunions. On imagine très bien, par exemple qu’elle puisse servir lors de la prochaine édition du Relais pour la vie.
Un jardin
Là ne sont pas les seuls projets de La Tuque High School. Un éventuel jardin, dans la cour de l’école, viendra montrer aux élèves l’origine des légumes qui se retrouvent dans leur assiette. Les plus petits feront pousser des fleurs, alors que les 2e et 3e cycles du primaire et les élèves du secondaire auront la possibilité de faire pousser des herbes et des légumes.
On souhaite aussi tenter de faire du compostage avec des vers de terre.
Avec ces projets, on pourrait donc facilement croire que LTHS nage à contre-courant de la pratique d’austérité qui sévit ces années-ci dans le milieu scolaire. L’implication de ses gens en est un facteur majeur.