Une classification établie en fonction du débit de circulation
ROUTE. Pour établir le niveau de classification des routes nationales en vue de leur entretien hivernal, le ministère des Transports utilise les données émanant du débit de circulation hivernal (DJMH).
«Ces exigences sont déterminées, pour chaque route, en fonction de la classification du réseau et du débit journalier de circulation hivernal (DJMH). Les exigences figurent au contrat liant le Ministère à l’entreprise effectuant les opérations de déneigement et de déglaçage. Dans ce cas-ci, le DJMH est de 730», explique Jean Lamarche, conseiller en communication au ministère des Transports, Mobilité durable et Électrification des transports du Québec. Pour s’assurer d’obtenir un niveau 1, le DJMH devrait être d’au moins 2 500 véhicules quotidiennement.
Un autre critère peut être pris en compte par le ministère : dans ce cas-ci, il s’agit d’une route nationale.
Le niveau de classification des routes établit les termes du contrat qui lie le ministère à l’entreprise qui en effectue l’entretien hivernal pour les opérations de déneigement et de déglaçage.
«Le ministère revise régulièrement les niveaux et les exigences afin de gagner en efficience et d’optimiser ses opérations d’entretien hivernal. Dans le cas de la route 155, on est vraiment dans une opération d’harmonisation du déneigement en fonction des exigences prévues», rapporte aussi M. Lamarche.
Ainsi, le passage de la 155 nord du niveau 1 au niveau 2 permettra d’harmoniser les conditions d’entretien hivernal de la route entre la section nord de la voie de contournement de La Tuque, jusqu’à St-François-de-Sales, à l’entrée du Lac-St-Jean. Depuis 2014, le tronçon de route entre le km 185 et ce secteur du Lac St-Jean était déjà classé 2.
Ainsi, avec la classification de niveau 2 (route partiellement dégagée) le dégagement de la route 155 nord, dans les sections droites, sera effectué sur une largeur de 3 mètres au total, dont le milieu est au centre lorsque les accumulations de neige nécessiteront. Pour les zones appelées points critiques, où on retrouve des courbes, des pentes, des intersections, ou des ponts, cette largeur sera de 5 mètres.
Aussi, Jean Lamarche a rapporté que des travaux de déboisement ont été effectués dans certains secteurs afin de créer des espaces supplémentaires d’ensoleillement qui maximiseront le travail des fondants.
Évidemment, celui-ci rappelle qu’aux moments où le soleil fait son oeuvre, la route demeure dégagée en tout temps.
«Le Ministère peut ainsi harmoniser les opérations de déneigement, en fonction des exigences prévues; optimiser l’utilisation des sels de voirie en concentrant leur usage dans les plages de température où leur action est optimale et selon les conditions favorisant son action (moment de la journée, circulation, etc.); procéder au calibrage plus fréquent des équipements d’épandage; ajuster les exigences de début et de fin d’hiver en fonction des besoins en déneigement et des particularités géographiques et de la classification du réseau», expliquait aussi M. Lamarche.
Chaussée dégagée (classée 1)
Chaussée dont les voies de circulation sont exemptes de neige et de glace sur toute leur largeur. Les accotements sont déneigés et, au besoin, déglacés.
Chaussée partiellement dégagée (classée 2)
Chaussée dont les voies de circulation sont exemptes de neige et de glace sur 3 m de
largeur dans les sections droites et sur 5 m de largeur aux points critiques, la mesure étant prise au centre de la route. Les accotements sont déneigés et demeurent généralement sur fond de neige durcie. Source : MTQ
Le DJMH
Le débit journalier moyen hivernal (DJMH) est de 730 véhicules en hiver sur la route 155, conduisant au Lac-St-Jean. En été, on compte 1 490 véhicules. On estime que le débit annuel représente une moyenne de 1 070. Mais le chiffre utilisé pour établir le type d’entretien en hiver est vraiment le débit journalier moyen hivernal.