Une «bouffe d’antan» bientôt accessible à La Tuque
TRADITION. Le train rapide de la vie quotidienne vous éloigne des petits bonheurs de la cuisine maison comme le bouilli de légumes, le rôti de porc, les cigares au chou, les tourtières ? Établi à La Tuque depuis 18 ans, Rénald Francoeur, un cuisinier d’une quarantaine d’années d’expérience, va ouvrir jeudi 11 janvier un commerce de plats traditionnels, prêts à manger, «La bouffe d’antan». Certes, on retrouve des mets préparés dont certains réfèrent à des plats traditionnels à La Tuque. Mais M. Francoeur y apportera sa saveur particulière. Comme son nom l’indique, le commerce préparera de réconfortants mets classiques québécois, des soupes, des plats principaux, des sauces et des desserts. «Jusqu’à maintenant, j’ai une très bonne réponse, estime le cuisinier, qui a fait quelques tests de ses plats auprès de voisins et amis. Beaucoup de gens à La Tuque connaissent mes produits». M. Francoeur a occupé plusieurs emplois dans la région, en plus d’avoir participé à l’ouverture d’un restaurant à Wemotaci avant de décider de lancer sa propre entreprise. Il a acquis le bâtiment anciennement occupé par le denturologiste Michel Rousseau, qui vient de prendre sa retraite. Il a acheté tout l’équipement servant à préparer les repas et embauché trois personnes qui vont l’épauler dans sa nouvelle entreprise. Cette cuisine qui rappelle celle de nos grand-mères se perd-elle ? Peut-être un peu, déplore Rénald Francoeur. Voilà une partie de la motivation de ce cuisinier. Il veut permettre aux gens de renouer avec ce type d’aliments et pourquoi pas, à ceux qui n’y ont jamais goûté de faire de belles découvertes. Il veut cuire du pain deux fois par jour. «Tout sera fait maison», promet l’homme originaire de la Gaspésie. «Les tartes aux pommes au sucre, au raisin, c’est du quotidien. Biscuits, galettes, c’est tous les jours aussi», explique le cuisinier qui consacre 6 pommes à la confection d’une tarte selon les directives des recettes les plus traditionnelles. Il veut sa cuisine artisanale, les plats ne seront pas produits en grande quantité. Déjà, alors qu’il met la dernière main à la préparation de son commerce, des gens ont commencé à s’arrêter pour lui poser des questions, d’autant plus qu’une affiche «La bouffe d’antan», peinte dans sa vitrine, pique la curiosité des passants. Celui qui est aussi formateur en cuisine enseigne lui-même à son personnel à préparer les plats en vue de l’ouverture de jeudi. «Des cuisiniers qui connaissent déjà cette bouffe-là, c’est plus rare», a-t-il remarqué. L’environnement Rénald Francoeur entend apporter sa contribution pour protéger l’environnement : «Pas de styromousse chez nous. Majoritairement, nous prendrons des plats réutilisables ». Les gens pourront réutiliser les contenants qu’il mettra à leur disposition, comme une consigne. Un rêve qui se réalise «Ça fait longtemps que j’y pense. Longtemps, longtemps, longtemps. Là, le projet est à jour (…) Je n’ai pas vraiment eu d’embûches. On devait être ouvert avant Noël, mais j’ai dit non, car on n’était pas prêt. Je ne suis pas sûr qu’on aurait donné la qualité que je veux donner. On est prêt maintenant» conclut-il.