Une barrière installée sur le Chemin du Lac Turner
ROUTE. La tension est vive à Lac Édouard ces derniers jours alors qu’un résident de l’endroit a installé une clôture sur la route forestière 410, communément appelé Chemin du Lac Turner, afin d’en rendre l’accès payant.
En avril dernier, un avocat de la firme Lambert Therrien, représentant les intérêts de Roger Aubry, a envoyé une lettre au président de la ZEC Kiskissink dans laquelle il lui rappelle le caractère privé de cette route et qu’un droit de péage serait dorénavant exigé pour en avoir accès.
Des missives similaires auraient aussi été expédiées à la Seigneurie du Triton et à la Fédération québécoise des Clubs Quads pour ne nommer que celles-ci. «Ça n’a pas de bon sens! Cette route est utilisée par plein de monde depuis près de 50 ans, explique Normand Joncas, vice-président de la ZEC Kiskissink. Il y a nos membres mais aussi des propriétaires de chalets, clientèle du Triton, la SOPFEU, Produits Forestiers Résolus et des centaines de conducteurs de VTT et de motoneiges.» La lettre d’avocat ne fait pas mention de tarif mais selon M. Joncas, le propriétaire de la route exigerait 15$ par passage.
Réaction de la municipalité
Devant les incidences négatives de cette barrière pour le développement économique de la municipalité, la municipalité le maire Larry Bernier a écrit au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles dans les derniers jours.
Dans une lettre dont L’Écho a obtenu copie, le maire rappelle le caractère urgent de la situation et demande l’intervention immédiate du ministère. «La Seigneurie du Triton et la ZEC Kiskissink ont de très nombreux clients et employés qui empruntent ce chemin matin et soir: nous sommes en haute saison touristique. Les compagnies forestières empruntent également cette route. De nombreux citoyens qui ont des résidences sur différents lacs situés à l’est et au nord de cette barrière seront empêchés de se rendre à leur chalet.
Les commerces situés dans le village de Lac-Édouard (magasin général, gîtes, restaurants, etc.) vont souffrir de la diminution d’achalandage.
«Je crois qu’une injonction d’urgence doit être adoptée pour que la circulation ne connaisse aucune entrave. Par la suite, des mesures doivent être prises (ex. expropriation) pour que cesse, d’une façon permanente cette situation.»
En entrevue à L’Écho, le maire Bernier rappelle que la portion de la route appartenant à M. Aubry ne représente à peine qu’un kilomètre et le reste est publique.