Une baisse moyenne des taxes de 1,06% à La Tuque
LA TUQUE. Pour le directeur général de La Tuque Pierre Pacarar, le budget 2025 de l’Agglomération est « sobre et rigoureux » en regard de la hausse du coût de la vie alors que la majorité des citoyens du secteur urbain verront une baisse du compte de taxes de 1,06%.
Le rôle d’évaluation ayant subi une importante hausse en 2024, cette fois la diminution du taux de taxation de 2,5% permettra aux citoyens de voir aussi une baisse de leur compte de taxes. Si pour une résidence en milieu urbain demeurant au même rôle d’évaluation, on note une baisse d’un peu plus de 1% du compte de taxes, ceux en villégiature ayant moins de tarification pour les services comme l’aqueduc ou les déchets pourront voir une diminution du compte de taxes de 3,66%.
L’exemple est basé sur une résidence évaluée à 192 800$ en milieu urbain, alors que le compte de taxes était de 3410$ en 2024, il diminuera de 36$ en 2025 pour un montant de 3374$.
Il s’agit d’un budget total 2025 de 42,38 M$, soit 11,27 M$ pour l’agglomération et 31,11 M$ pour la portion locale, soit une hausse de 2,79 M$ comparativement à l’année 2024.
Toutefois, les citoyens ayant fait une demande de permis en 2024 pour effectuer des travaux sur leur propriété pourront voir une hausse de leur compte de taxes, tout dépendant de la valeur des travaux.
Du côté de l’ensemble des services offerts par la tarification, on note une hausse globale de 31$. La majorité des services demeurent stables, mais on voit une diminution de 54$ des matières résiduelles, un retrait de 60$ pour les matières recyclables, et un ajout de 145$ pour les matières organiques (bac brun).
C’est une hausse de 400 000$ avec le retour de la TVQ, et une hausse de revenu de 650 000$ de la péréquation, et une hausse de la fréquentation des installations sportives qui permet notamment à la Ville de présenter un budget équilibré malgré la hausse importante du coût de la vie.
Pour les dépenses, on note encore une fois pour 2025 une affectation des surplus de 500 000$ destinée pour le remboursement de la dette à long terme.
« Nous avons un contrôle très serré des dépenses pour 2025, exprime le directeur général Pierre Pacarar. Notre objectif était qu’il n’y ait pas d’augmentation de nos coûts. Afin d’atteindre notre objectif, nous avons élaboré notre programme triennal d’immobilisation (PTI) sur 5 ans au lieu de 3 ans, de façon à avoir une vision à plus long terme pour les dépenses importantes de la Ville. On a eu énormément de bris qu’on a dû réparer en urgence pour l’eau et l’aqueduc. Notre réseau est vieillissant et on a vu l’effet en 2024, ce qui a eu un impact sur nos dépenses et le budget de cette année. On a dû faire plus de place pour ce type de réparation. La rue Bostonnais sera prochainement un enjeu majeur. On a mis en place un plan d’ensemble pour y aller avec les urgences. On choisit judicieusement nos travaux qui sont au-delà des subventions qu’on reçoit. C’est la raison d’avoir fait un PTI de 5 ans, pour y aller au rythme qu’on reçoit les subventions, et non au rythme qu’on aimerait aller. Les citoyens auraient voulu que certains travaux se réalisent plus tôt, mais on doit respecter la capacité de payer des citoyens. »
Les travaux prévus en 2025
Pour l’année 2025 de son PTI, la Ville avance un montant de 6,675 M$ pour ses immobilisations. Parmi les principaux projets, on retrouve le pavage des rues et des investissements dans les chemins ruraux (1,56 M$), le renouvellement de la conduite d’aqueduc et d’égout de la rue Castelneau (1,3 M$), divers travaux d’aqueduc et d’égout (554 750$), la réfection de la tour d’observation du parc des chutes (231 000$), et des aménagements dans des parcs et au ski (257 000$). Un autre projet majeur est prévu pour l’écocentre à 4,2 M$.
Pour les années subséquentes, la Ville prévoit la reconstruction du pont au barrage du parc des chutes, le renouvellement des conduites d’aqueduc et d’égout de la rue Saint-Maurice, des investissements majeurs dans les chemins ruraux (près de 5,5 M$), la mise en place d’usines pour le traitement des eaux usées à La Croche et Parent (9,5 M$) et des travaux au parc industriel (plus de 3 M$), notamment pour l’implantation du projet de Nayad aquaculture. Le promoteur est toujours en attente des certificats d’autorisations des différents ministères. On peut penser que des aménagements pour le terrain pourrait se faire en 2026, et le début des opérations en 2026.
Avec l’annonce du retrait de la vie politique du maire Luc Martel, on ne peut pas qualifier ce budget comme étant un budget électoral. « Pantoute. Les gens ne pourront pas dire que c’est un budget électoral, je ne me représente pas. On travaille pour les citoyens, et au début de l’année, le conseil était clair, on voulait geler les taxes tout en continuant de réaliser nos travaux. »