Une année remplie pour Marie-Louise Tardif
L’année 2020 n’aura pas été repos pour les élus de tous les paliers gouvernementaux, et la députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, ne fait pas exception.
Autant dans les dossiers régionaux que locaux, 2020 aura été une année imprégnée par la pandémie. Mais cette année aura réservé son lot de réussites.
Une des belles victoires de 2020 aura été l’arrivée d’horaires à l’heure chez les ambulanciers de La Tuque, dans le cadre d’un projet pilote de six mois se terminant en février. Elle maintient qu’avant d’obtenir cette victoire, il fallait tenir compte des recommandations techniques. «Il fallait attacher nos ficelles avec le CIUSSS-MCQ», rappelle Mme Tardif. On le sait, celle-ci avait fait une promesse de réaliser ce dossier et elle est déterminée à se battre pour que ces horaires à l’heure deviennent permanents.
La route 25
La députée suivra le dossier de l’entretien de la route 25, entre Parent et Wemotaci. On sait qu’une rencontre a eu lieu dernièrement à ce sujet avec le ministère des Transports et les autorités de La Tuque et de Wemotaci.
Mais il y a ce bémol: «Le gouvernement donne déjà beaucoup d’argent à Ville de La Tuque. Ville La Tuque a 50% des taxes des baux de villégiature, il y a des centaines de villégiateurs qui sont sur ce chemin-là. Il y a un certain revenu qui correspond à plus de 1M$ actuellement, qui va augmenter dans les prochaines années.»
Elle ne s’inscrit pas contre le fait que Québec puisse intervenir pour l’entretien de ce tronçon d’environ 80 km. Mme Tardif souligne que les chemins forestiers, règle générale, sont entretenus sous la forme de l’utilisateur payeur, soit les entreprises forestières, les Zecs, les pourvoiries, les utilisateurs: «La loi est faite ainsi. Aussitôt que tu entres sur un chemin forestier, l’entretien du chemin revient à l’utilisateur du territoire.»
Québec l’assure toutefois dans les tronçons de La Tuque et Wemotaci et entre Parent et Mont-Laurier. Ça pourrait tout aussi bien se faire entre Parent et Wemotaci. «Il faudra s’appuyer sur une étude de flux de circulation», soumet la députée, qui ne ferme pas la porte un projet pilote ou encore un partenariat. Toutefois, s’il survient une exception dans un cas comme celui-ci, il faudra être en mesure de la justifier sur des bases solides, tel que ce fut le cas pour les paramédics.
La route 155
La route 155 a reçu sa part du gâteau, estime la députée. Plus de 15M$ y ont été investis, dont 6M$ pour la réfection du km 107 qui a été complétée l’automne dernier.
La téléphonie cellulaire
La députée Tardif est catégorique: il ne manque pas d’argent pour compléter l’électrification des tours entre Lac-Bouchette et Lac-Édouard, sur la route 155 nord. «Il n’en manque pas d’argent. Ce dossier-là, il est réglé depuis quelques semaines. On a regardé différents scénarios avec des députés d’autres régions […] Le président de Solutions Ambra a fait un bon bout de chemin, avec les contracteurs, il a revu les chiffres». Elle a révélé que l’enfouissement des fils électriques sera effectué ce printemps en vertu du programme provincial Régions branchées. Les secteurs de Saint-Roch-de-Mékinac, Trois-Rives, Grandes-Piles et La Croche, qui bénéficiaient de peu ou pas du tout de réception cellulaire, profiteront également de ce programme.
Rappelant la promesse de la CAQ «que la majorité des citoyens du Québec soit branchée d’ici la fin de 2022», la députée ajoute que le premier ministre François Legault a rencontré les dirigeants de Bell afin d’utiliser les poteaux pour que ce dossier avance plus vite.
«Le premier ministre a repris ce dossier», annonce également Mme Tardif.
Elle travaillera pour que les secteurs de son comté qui n’y ont pas accès puissent profiter d’un nouveau programme fédéral-provincial, en plus du programme Régions branchées. «Il faut déposer des demandes, l’argent est là».
Le régime forestier
La modulation du régime forestier sera un gain pour l’ensemble du Québec, estime Marie-Louise Tardif. Le régime, mis en place en 2013, rendait difficile la planification des travaux pour les forestières: «Les données pour la planification de leurs terrains de coupe étaient seulement pour une période un an […] Ils vont avoir une prévisibilité de trois ans. C’est un beau gain». Aussi, la répartition des territoires de coupe sera mieux adaptée. La question du bois mis aux enchères sera aussi revue.
Les relations avec le palier municipal
Règle générale, Marie-Louise Tardif trouve excellentes ses relations avec les maires des différentes municipalités de son comté. «À Shawinigan, Michel Angers et moi on se texte très régulièrement, on s’appelle. S’il y a un problème, il m’appelle. Je fais avancer ses dossiers. C’est la même chose à Grandes-Piles, à Trois-Rives, à Saint-Roch-de-Mékinac». […] Ça va très bien avec tous les maires, excepté avec celui qui ne veut pas me parler. Mais je continue de travailler avec Marco Lethiecq et le maire de La Tuque est toujours en copie conforme», atteste la députée, pour laquelle les liens ne sont pas rompus avec la municipalité latuquoise.
Ville de La Tuque, constate-t-elle, ne l’appelle pas pour faire avancer ses dossiers: «Mais ils m’ont interpellée pour la route 25 et j’ai fait en sorte qu’on ait une rencontre avec le cabinet».
Des cartes cadeaux pour les familles démunies
«Mon équipe et moi, on a traité plus de 300 dossiers de comté. Juste avec mon budget discrétionnaire, on a remis 140 000$», comptabilise-t-elle. Plus d’une centaine d’organismes communautaires du comté de Laviolette-Saint-Maurice ont reçu une forme d’aide.
Un exemple louable, elle a acheté pour 10 000$ de cartes cadeaux de 100$ chacune dans des épiceries locales afin que les familles moins fortunées puissent passer un meilleur Noël.
De l’aide pour la COVID-19
La députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, a rappelé que le gouvernement du Québec a accordé une aide financière aux municipalités dans le contexte de la pandémie de la COVID 19.
Par exemple, Ville de La Tuque a reçu un montant de 665 000$. L’argent, géré par le SDÉF, a pour but d’aider les entreprises locales à surmonter les obstacles économiques de la pandémie. Puisqu’il reste de l’argent, les entreprises qui en éprouvent le besoin sont invitées à faire une demande.
Dans ce dossier également, elle a rappelé le travail accompli pour établir des points de contrôle routiers lors de la première vague de la pandémie. «C’est venu d’une demande d’un citoyen, André Mercier», a-t-elle évoqué.
Aux dossiers fructueux de 2020, elle ajoute les 9,5M$ versés à BELT, 8M$ investis dans le Palais de justice, l’aéroport municipal (300 000$), l’accélération des délais pour le réseau électrique de Parent, de même que les 110 119$ pour la restauration de l’orgue Casavant de l’église St-Zéphirin. Le dossier d’une portion du chemin de Lac-Édouard, qui fait actuellement l’objet d’un litige parce que les utilisateurs doivent payer pour passer sur une portion privée devrait connaître son dénouement au cours de la prochaine année. «On s’en va vers une expropriation», a fait savoir la députée Marie-Louise Tardif.
Au-delà de l’année qui se termine, le gouvernement de la CAQ a atteint la moitié de son mandat, en octobre. La députée estime qu’il y a beaucoup de chemin parcouru, elle, qui accepte difficilement à une réponse négative à une demande face à un besoin de son comté.
«J’apprends dans ce monde-là, mais il reste que je suis la même personne qu’avant. Je suis quelqu’un d’entrepreneur, qui défend les causes. […] On a eu des gains sur des dossiers qui traînaient depuis 10 ans. Et quand j’ai un non, ça me prend une explication».