Une année chargée pour le ministre Champagne
POLITIQUE. Voilà maintenant un an que le député fédéral de Saint-Maurice/Champlain François-Philippe Champagne a été nommé à titre de ministre du Commerce international. Nous nous sommes entretenus avec lui afin de connaître ce qui l’a marqué au cours de la dernière année. « Le temps s’est accéléré pour moi au cours de la dernière année parce qu’il y a plus d’enjeux, mais ce qui compte, et je crois que nous l’avons fait, c’est de rester connecté avec la région. C’est important pour moi de faire la promotion du Canada à l’étranger parce que c’est mon mandat comme ministre. Mais ce qui m’anime, c’est quand je suis avec les gens de mon comté. C’est important de prendre le pouls des gens, c’est ça le travail d’un député. C’est ce qu’il faut garder en tête même si on est ministre à l’international », affirme-t-il. M. Champagne fait notamment référence aux annonces concernant le Parc national de la Mauricie, au Centre fiscal de Shawinigan, le dossier de la téléphonie cellulaire et l’internet haute vitesse pour la communauté d’Obedjiwan. Quel est le dossier comme ministre du Commerce international qui fait la fierté de M. Champagne? « La mise en œuvre de l’accord de libre-échange avec l’Europe. Le 21 septembre dernier, 9 000 lignes tarifaires sont tombées à zéro. La Mauricie n’a jamais été aussi proche de l’Europe. Il n’y a plus de différence d’être à Trois-Rivières, Shawinigan, Toulouse ou Lyon parce que maintenant les tarifs sont éliminés. C’était important pour nous parce qu’il s’agit d’un marché de 510 millions de consommateurs qui vient de s’ouvrir. Il y aura des opportunités pour nos PME. Plus de 70% des exportations vont vers les États-Unis alors tout comme une entreprise, c’est bon d’avoir plus qu’un gros client. » Le bois d’oeuvre « On savait dès le départ que ça ne serait pas facile avec les américains pour le dossier du bois d’œuvre. C’est la même histoire qui se répète. On s’est battu à chaque fois et à chaque fois on a gagné devant les Tribunaux, et c’est ce que ma collègue la ministre Freeland a fait, de contester la décision américaine des droits qui ont été imposés à l’industrie forestière. Et on va continuer de défendre nos intérêts. Ce que les gens veulent voir de leurs élus qui négocient avec les Américains, c’est d’être constructif, mais également d’être ferme. Ferme dans notre position, ferme pour défendre les travailleurs et ferme dans l’intérêt des Canadiens. Je pense que ce message est bien compris à Washington », explique le ministre Champagne. Les priorités en 2018 Quelles sont les priorités de François-Philippe Champagne pour cette année autant que pour son comté que son travail comme ministre du Commerce international? « Au niveau régional, c’est de faire le suivi sur les investissements importants qu’on a fait comme la téléphonie cellulaire et l’Internet haute vitesse. C’est de voir l’avancement des travaux au Centre fiscal de Shawinigan. C’est de s’assurer que nos PME pourront profiter de la baisse d’impôt. À l’échelle internationale, c’est de continuer notre diversification avec les pays d’Asie et d’Amérique du Sud. Si 2017 a été une année remplie, je crois que 2018 la sera tout autant. »