Une amitié qui transcende la maladie

Le type 3 de l’amyotrophie spinale est très rare. On parle de quatre ou cinq personnes atteintes en Mauricie. «Au Québec et au Canada, il n’y a pas de recherches sur la maladie. Il n’y en a qu’en Europe», déplore Jacky Houde qui estime que les chercheurs devraient s’y mettre.

Cette maladie neurologique est une affectation génétique héréditaire dégénérative. Les nerfs ne communiquent plus aux muscles, qui s’atrophient. Et ce n’est pas sans laisser des marques dans la vie des gens. Jacky a dû quitter son emploi de contremaître général à l’usine de pâtes et papiers en 2002. «C’est dur de se sentir diminuer physiquement. Mais, je suis quand même chanceux. Je peux parler, je peux faire mon lavage, jouer de la musique et vivre chez moi. Dans ma malchance, je suis tout de même chanceux. Vous savez, on accepte jamais la maladie, mais on apprend à vivre avec», mentionne M. Houde.

Lui et Keith se sont connus par la musique et c’est encore ce qui les unit. «J’étais batteur et Keith m’avait approché pour aller jouer dans son groupe. On a joué ensemble une quinzaine d’années. «Avec ma maladie, j’ai dû changer d’instrument, je suis devenu bassiste puis guitariste», précise celui qui joue de la musique encore avec plaisir. «C’était un des meilleurs batteurs dans le temps», ajoute Keith. «C’est pour ça que le voulais», dit-il en riant.

Cette histoire en est une d’amitié entre deux musiciens. Une amitié longue d’une quarantaine d’années. C’est une histoire de partage, de solidarité sous un air de karaoké. «Jacky, c’est mon meilleur chum à vie», disait Keith. «Nous avons toujours ressenti un grand attachement un envers l’autre», soutient Jacky. Et les deux hommes partent dans un grand éclat de rire et se mettent à jouer ensemble en harmonie…l’harmonie qu’apporte l’amitié vraie!