Une 5e « Nuit des sans-abri » à La Tuque

 Pour une 5e fois, la « Nuit des sans-abri » sera soulignée à La Tuque. Cette année, on a retenu le thème « L’itinérance, voir derrière les apparences ».

L’événement sera présenté le vendredi 15 octobre, de 13h à 17h devant les locaux des Travailleurs de rue, au 522, rue Saint-Antoine. Pour l’occasion, un kiosque de sensibilisation et d’information permettra de se réunir, d’échanger et de faire preuve de solidarité envers les personnes qui vivent dans des conditions de vie précaires. L’activité se déroulera en respectant les mesures sanitaires

« Pendant la semaine du 10 octobre, nous invitons les partenaires du milieu communautaire et les gens de la population à porter l’effigie de la Nuit des sans-abri (petite couverture roulée), à mettre le filtre et le bandeau Facebook et à partager nos publications sur les réseaux sociaux. Nous ferons aussi la distribution de « signets » de sensibilisation. Les personnes qui souhaiteraient se procurer l’effigie ou un signet pourront le faire auprès des organismes suivants : Centre d’activités populaires et éducatives (CAPE), Centre d’amitié autochtone de La Tuque au Comité pour la défense des droits sociaux et Travailleurs de rue de La Tuque inc », explique Sarah Beaumont-Gaudet, directrice des Travailleurs de rue.

Projet d’hébergement de dernier recours 

Devant les répercussions découlant de la pandémie sur la stabilité et l’accessibilité du logement en raison notamment des mesures sanitaires, les travailleurs de rue ont déposé un projet d’hébergement de dernier recours, en collaboration avec les organismes impliqués dans le Comité local en itinérance du Haut-Saint-Maurice. La perte d’emploi, la baisse de revenus, la diminution des places disponibles dans les centres d’hébergement, l’inaccessibilité de logement temporaire chez des proches en raison des mesures sanitaires, voilà autant d’éléments identifiés par les Travailleurs de rue pour alimenter leur action.

« Les objectifs du projet étaient : d’offrir une ressource d’hébergement d’urgence temporaire, sécuritaire et de dernier recours; de rendre accessible un fonds d’urgence pour permettre aux personnes de s’installer dans un logement ou d’assumer les obligations en lien avec un loyer; et de soutenir la stabilité résidentielle des personnes à risque d’itinérance grâce à l’accès à une aide d’urgence », ajoute Mme Beaumont-Gaudet.

Selon l’organisme qu’elle représente, il y a une recrudescence des demandes dans les premiers mois de 2021.

 « En quelques semaines, ce sont plus d’une quinzaine de personnes qui ont eu recours aux différents volets d’aide du projet. Pour l’année 2020-2021, ce sont 28 personnes qui ont été soutenues par le projet, hommes, femmes, couple et famille. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il y a de nombreuses personnes en situation d’itinérance à La Tuque. L’itinérance vécue sur le territoire est dite « cachée », c’est-à-dire que les personnes n’ont pas de domicile fixe, elles vivent temporairement chez la famille, les amis, les voisins et changent souvent d’endroits. Ce n’est pas parce que nous ne la voyons pas qu’elle n’existe pas! Et maintenant plus que jamais, les demandes sont nombreuses et les ressources, limitées », fait-elle savoir, ajoutant que la pandémie a augmenté les pressions et les risques que vivent déjà les personnes les plus vulnérables.

En plus des Travailleurs de rue de La Tuque, le projet implique également le Centre Asperimowin, le Centre d’activités populaires et éducatives, le Centre d’amitié autochtone de La Tuque, le Comité pour la défense des droits sociaux La Tuque, le Toit de l’amitié.