Un tournant déterminant pour la communauté

C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur la Loi de la protection sociale attikamekw (LPSAO) dans la communauté d’Opitciwan.

La loi, on le sait, a été adoptée le 3 novembre et vise à assurer le mieux-être et soutenir les enfants et les familles de la communauté, lorsqu’elles vivent des situations problématiques. Elle obtient sa pleine autonomie en matière de protection de l’enfance. Entre-temps, la loi québécoise sur la protection de la jeunesse continuait de s’appliquer dans la communauté de 3000 habitants dont 50 % sont âgés de moins de 24 ans..

 » L’entrée en vigueur de la LPSAO est le fruit de tous les efforts que nous avons déployés, depuis l’adoption de la loi fédérale, le 21 juin 2019. Cela représentait un énorme défi, au cœur des démarches d’autodétermination des Premières Nations au Québec. Nous pouvons affirmer fièrement aujourd’hui que ce défi a été relevé avec succès, dans l’intérêt de la communauté, de nos enfants et de nos familles. Par ailleurs, je tiens à profiter de l’occasion pour souligner l’excellente collaboration de tous nos partenaires pour assurer une transition harmonieuse de la loi « , mentionne Jean-Claude Mequish, chef d’Opitciwan. La loi favorise également « les services de prévention afin d’offrir un milieu sécuritaire, adéquat, culturellement adapté et propice au bon développement de l’enfant ».

« Alors que le gouvernement fédéral a conclu, plus tôt cette année, une entente avec les Premières Nations concernant la compensation et la réforme du Programme des services à l’enfance et à la famille des Premières Nations, on peut affirmer que 2022 laisse entrevoir des jours prometteurs pour nos peuples. Après tout, nos enfants méritent les meilleurs soins et services pour pouvoir grandir près des leurs et s’épanouir en toute sécurité », disent également les dirigeants d’Opitciwan.

L’adoption de cette loi sur la protection de la jeunesse a été rendue possible grâce à C-92, une loi fédérale, entrée en vigueur en janvier 2020, qui reconnaît les compétences des Autochtones, des Inuits et des Métis en matière de services à l’enfance et à la famille. Mais le gouvernement du Québec contesterait cette loi fédérale en cour parce qu’elle empiète sur son champ de compétence.