Un projet de condos qui ne fait pas l’unanimité au Bel-Air
Des citoyens du secteur quartier Bel-Air s’opposent à un projet de construction de deux édifices de condominiums dans le secteur ouest du quartier Bel-Air, entre les rues Louis-Hébert et Étienne-Brûlé.
Les promoteurs, Serge Bouchard et Charles Villeneuve veulent ériger des bâtiments de condos de six unités chacun, avec unités du bas en demi-sous-sol. Mais les résidents avoisinants ne sont pas tous en accord avec le projet.
En raison de la pandémie de la COVID 19, une consultation écrite remplace l’assemblée qui, normalement, permettrait aux résidents de pouvoir s’exprimer. Celle-ci a été tenue au cours des dernières semaines. La ville a recueilli 53 commentaires. Parmi les principales craintes formulées, on pense que le projet pourrait dénaturer le quartier, destiné à une vocation résidentielle unifamiliale, il y a des appréhensions portant sur la hausse de circulation et la perte de tranquillité du secteur, une opposition à l’aménagement de 12 stationnements et la perte de boisé. Des commentaires font aussi état de craintes par rapport à la diminution éventuelle de la valeur des maisons du quartier. On estime que le bâtiment sera trop élevé et les résidents avoisinants appréhendent de perdre l’intimité dans leur cour arrière.
«La norme municipale, c’est 9 mètres, en unifamiliale […] Nous, ce qu’on demande, c’est 10,3 mètres», expliquait M. Villeneuve, ajoutant que de nombreux projets de construction de deux étages qui dépasse la norme de 9 mètres.
À la suite des commentaires qui ont été exprimés, les promoteurs ont refait leurs plans. Ils ont entre autres déplacé un garage vers l’est, prévu une bande boisée avec des arbres matures, libre de toute construction, et prévu un aménagement extérieur pour que le projet s’intègre bien dans son environnement.
«Il y a un manque criant de logements de luxe», a laissé entendre le promoteur, Charles Villeneuve, ajoutant que la clientèle cible pour ce type d’habitation est les jeunes retraités ou des professionnels.
«Dans une maison à deux étages, je ne vis pas en haut 24 heures sur 24. Dans un condo à deux étages, le monde est là, au deuxième étage, toute la journée. C’est différent d’une maison résidentielle […] j’ai déménagé au Bel-Air pour un quartier résidentiel avec des maisons unifamiliales», a dit au conseil municipal un des citoyens, Marc Fortin.
«Les condos, on ne peut pas les comparer à des maisons unifamiliales parce que les gens qui habitent à l’étage vont avoir vue sur tous les terrains avoisinants, pour parce qu’on parle d’une hauteur de 8 ou 9 mètres si on ne considère pas le toit. Les arbres n’auront pas cette hauteur-là avant plusieurs années, même si on parle d’arbres matures. On n’aura pas cette vue bloquée-là à l’année», lance une citoyenne, Laurie Jacob.
Les promoteurs cheminent en vertu d’un Projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI). Le projet a été adopté par le conseil municipal, mais les citoyens qui s’y opposent peuvent demander par écrit, avant le 2 juillet, une tenue de registre.