Un peu de La Tuque sur le Chemin de Compostelle

VOYAGE.  Un Latuquois vivant désormais en Colombie-Britannique a laissé un souvenir de sa ville natale sur le parcours des 800 kilomètres du Chemin de Compostelle cet automne.

Expatrié depuis la fin des années 1980, Pierre Tremblay n’en demeure pas moins toujours attaché à ses racines latuquoises. Au 555e kilomètre du périple se trouve la Cruz de Ferro – ou Croix de Fer en français – où les pèlerins sont invités à déposer un objet provenant de leur lieu de naissance.

« Traditionnellement, le marcheur apportait une roche qui représentait le poids de ses pêchés, mais aujourd’hui, cette pierre symbolise le périple de ta vie, expliquait récemment le Latuquois sur les ondes de FM 97 à l’animateur Michel Scarpino. Dans mon cas, c’est La Tuque qui m’a façonné, qui a fait ce que je suis en grande partie aujourd’hui. C’est là-bas où j’ai passé le premier tier de ma vie. »

Pierre Tremblay y a donc laissé un caillou, mais résidant à plus de 5000 kilomètres de sa ville natale, un obstacle de taille se dressait sur son chemin. C’est donc vers l’ancien journaliste de L’Écho de La Tuque, Michel Scarpino, que le pèlerin s’est tourné afin de lui demander de lui envoyer par la poste une pierre. « Elle provenait de ma cour arrière. C’était particulier d’expliquer au bureau de poste que je voulais envoyer une pierre par courrier », s’est exclamé l’animateur du FM 97 lors de son échange en ondes avec son compatriote latuquois.

Au fil des ans grâce à cette tradition, la Croix de Fer est devenue aujourd’hui une grosse bute. « Tous les marcheurs y déposent leur pierre. C’est très solennel comme geste et ça se fait en silence. Tu entendrais voler une mouche », s’est rappelé Pierre Tremblay qui a parcouru les 800 kilomètres du Chemin de Compostelle en 34 jours en compagnie de sa conjointe.

Résident depuis plusieurs années à Blind Bay, en Colombie-Britannique, il dit toujours se tenir au fait de l’actualité latuquoise par le biais de la radio locale et de son hebdomadaire. « Pendant que tu marches, tu as le temps de repenser à tes origines, à ta vie. Mes parents m’ont toujours appris à être reconnaissant envers ma ville et les gens qui y habitent. Je n’ai jamais oublié La Tuque et je ne l’oublierai jamais », a-t-il terminé.