Un paradis pour les marcheurs
À LIRE ÉGALEMENT: Lac-Édouard: la petite municipalité aux grands projets
***
Il y aura beaucoup de travaux ces prochaines semaines dans les sentiers entourant le village de Lac-Édouard. L’Association du développement écologique du Lac-Édouard (ADELE) intensifie les travaux de débroussaillage des 25 km de sentiers pédestres qu’on retrouve un peu partout autour du village.
Le développement de tous ces sentiers est l’œuvre de Guy Rondeau, le dernier bénévole recruté par ADELE, une association présidée par Rémy Morin. Véritable passionné du plein air, il a l’habitude de parcourir des sentiers un peu partout dans le monde avec son épouse, pendant les vacances. Il a eu un coup de foudre pour ceux de Lac-Édouard, où il partage maintenant son temps avec sa résidence principale de Buckingham.
Cette passion des sentiers, il la redonne à ceux du Lac-Édouard, qu’il veut contribuer à rendre encore plus accessibles, débroussailleuse à la main.
«L’air pur chasse l’air bête»
Lorraine Hallé
«Depuis que la neige a commencé à fondre, j’ai commencé à débroussailler. Je n’ai pas terminé encore, j’ai encore des arbres à abattre, des pancartes à réajuster», dit-il. Et le printemps s’est pointé tôt cette année.
Il envisage même de défricher un ou deux nouveaux sentiers cette année, pour en offrir davantage aux marcheurs. Puis, certains ponceaux ont besoin d’être rajeunis. «J’en ai pour une bonne partie de l’été à m’amuser», envisage-t-il. M. Rondeau aimerait aussi aménager des sentiers en boucle.
Certains sentiers ont été ciblés pour faire de l’interprétation , dont un, près de la plage du Sanatorium, qui longe la rivière Batiscan : «On s’est dit que lui, il va être proche de la plage. L’été, il y a beaucoup de touristes […] ça va être le fun d’en faire un avec plus d’interprétation et un beau belvédère sur le dessus de la montagne». Il se propose de s’y mettre une fois terminé l’entretien des sentiers existants. Il en fait seul, mais souvent, des bénévoles viennent l’aider.
«Chaque année, là où c’est résineux, il y en a moins besoin, mais où il y a du feuillu, ça pousse pas mal», identifie le bénévole.
Celui qui a fait une formation en foresterie, plus jeune, à La Tuque est très attaché à Lac-Édouard. Sa famille maternelle y a vécu et, enfant, il allait passer ses vacances estivales chez sa grand-mère maternelle. C’est resté : «On dirait que les premiers pas qu’on a fait dans la vie, dans un endroit beau de même, on veut tout le temps y retourner».
Lorsqu’il est au lac, M. Rondeau partage la maison de deux logements de ses grands-parents, dans le village, avec son frère.
Lorraine Hallé, vice-présidente d’ADELE, est la première à témoigner sa reconnaissance pour ce lot de travail bénévole : «Il s’en occupe au bout».
Cela, d’autant plus qu’avec la pandémie, les petits chemins sont de plus en plus fréquentés. Les cartes données au magasin général s’envolent comme des petits pains chauds. À lui seul, cet élément témoigne de la popularité des sentiers.
Elle indique y avoir croisé beaucoup de gens au cours de la saison hivernale, des gens ont qui ont un chalet à Lac-Édouard, des villégiateurs, des gens de La Tuque. Les gens viennent respirer l’air pur qui caractérise depuis toujours ce coin de la région, qui fait tellement de bien. «L’air pur chasse l’air bête», rigole Lorraine Hallé.
ADELE a divisé le montant de 10 000$ qu’elle consacrait habituellement à l’ensemencement du lac, pour en consacrer la moitié pour les sentiers.
Puisqu’on n’a pas le droit de faire de la coupe d’arbres à proximité des sentiers d’ADELE, cela garantit un milieu boisé et accueillant pour les marcheurs.