Un nouvel outil pour les prospecteurs miniers
ÉCONOMIE. Les prospecteurs miniers de la région de Mauricie disposent d’un nouvel outil dans le but de les aider à trouver des métaux. Un nouvel appareil BEEP MAT a été remis à l’Association des prospecteurs miniers de la Mauricie, dans le cadre du projet de mise en valeur des ressources minérales et de la biomasse forestière en Mauricie, piloté par la Corporation de développement des ressources naturelles de la Mauricie (CDRN), en partenariat avec le Service de développement économique et forestier de Ville de La Tuque (SDÉF). L’appareil permettra d’en connaître davantage sur le potentiel minier de la région. Acquis au coût de 16 000 $, grâce à une subvention du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) l’appareil est déjà très utilisé pour la prospection minière en permettant de découvrir les indices minéralogiques qui pourraient mener à la découverte de futurs gisements. Le BEEP MAT peut détecter des métaux présents jusqu’à trois mètres dans le sol sans avoir à creuser. L’appareil doit être manipulé avec soin et les personnes qui l’utiliseront devront suivre une formation, bien que quelques membres de l’Association le connaissent déjà. «Ce projet vise à mettre en valeur les ressources naturelles du territoire, notamment les ressources minières. Pour ce faire, le projet contient trois volets: l’inventaire des ressources, l’éducation de la population sur le potentiel minier et celui de la biomasse forestière dans la région et l’aide apportée pour favoriser une plus grande prospection minière sur le territoire. C’est dans le cadre de ce troisième volet que l’appareil de détection BEEP MAT a été remis à l’Association des prospecteurs miniers de la Mauricie», a mentionné Patrice Bergeron président de la CDRN et directeur du SDÉF de La Tuque. Selon M. Bergeron, on doit favoriser la découverte de nouveaux indices miniers dans la région. «Le travail effectué par les prospecteurs est très important, car leurs découvertes sont la base et les fondements de tous les projets miniers pouvant se développer au Québec», poursuivait Patrice Bergeron. L’Association des prospecteurs compte une trentaine de membres, dont la majorité se trouve en Haute-Mauricie. Le domaine de la prospection minière est très prometteur, si on se fie aux propos de Patrice Bergeron. «J’en entends beaucoup parler, les prospecteurs viennent me voir régulièrement, confie M. Bergeron, visiblement enthousiaste. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on découvre quelque chose qui va amener à de l’exploitation minière. C’est peut-être cet appareil qui va découvrir un gisement qui pourrait créer des retombées économiques importantes dans la région». «Avant, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, on disait qu’il n’y avait pas de minerai en grande quantité. Ils (l’Association des prospecteurs) n’ont pas eu la chance d’avoir des appareils comme celui-là, des formations et de l’aide. Pourtant, des gisements de minerais, de phosphate, extrêmement purs ont été trouvés par des prospecteurs et ils sont en train de les développer», fait remarquer Mélodie Lachapelle, étudiante en géologie à l’Université du Québec à Chicoutimi. L’appareil ne peut pas identifier quel minerai se trouve dans le sol, mais il détecte des indices. «Ça va indiquer comment les minéraux réagissent face au champ magnétique que l’appareil va injecter dans le sol», précise Denis Fortin, secrétaire-trésorier de l’Association des prospecteurs de la Mauricie.