Un guide pour la culture des champignons en forêt

MYCOLOGIE. La Filière mycologique de la Mauricie, en collaboration avec le mycologue expert, Fernand Miron et la technicienne Anita Royer, ont lancé le guide de la Culture des champignons sous couvert forestier, une première au Québec.

Abondamment illustré, ce guide traite des techniques performantes de production de champignons comestibles pouvant être développées et facilement réalisables en sous-bois par les producteurs forestiers.

Il s’agit du deuxième guide lancé en moins d’un an par la Filière mycologique de la Mauricie. http://www.lhebdodustmaurice.com/Actualites/2015-07-08/article-4207900/Lancement-dun-guide-et-dun-site-Web-sur-les-champignons-forestiers/1

Le lancement de cet ouvrage, soutenu par le Programme de développement régional et forestier, est un premier jalon d’un projet de recherche de quatre ans mis en place par la Filière mycologique de la Mauricie en collaboration avec M. Miron et Mme Royer.

Quatorze propriétaires forestiers de la Mauricie ont installé, au cours de l’été 2015, plusieurs dispositifs de production dont l’évolution sera diffusée sur le site Internet de la Filière mycologique au www.mycomauricie.com, notamment à La Tuque, Charrette, St-Tite, Louiseville, Hérouxville et Shawinigan.

«Le rôle du guide et de la filière est d’accompagner les gens pour développer leur expertise pour la culture des champignons, explique Patrick Lupien, coordonnateur de la Filière mycologique de la Mauricie. Ce guide est un premier pas, puis au bout de 4 ans, il y aura une révision du guide présentant les meilleures techniques. L’objectif est d’en arriver à un projet d’usine de production de champignons.»

«La pousse des champignons n’est pas rapide. De façon générale, ça prend 2-3 ans avant de voir des champignons apparaître. C’est pourquoi le projet de recherche est basé sur 4 ans», indique le mycologue Fernand Miron.

Lors du lancement du premier guide en juillet dernier, un site Web avait aussi été présenté. M. Lupien affirme recevoir entre 200 et 300 visites par semaine, et les gens passent entre 3 et 4 minutes par visite. «Ça indique que le site Web est une bonne source d’information pour les visiteurs», ajoute le coordonnateur.

Un laboratoire à la chambre de commerce

M. Miron détient un laboratoire afin de produire des semences liquides de différents types de champignons, au sous-sol des bureaux de la Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan. Un agitateur de semences est installé au sous-sol. «En général, ça prend 8 jours sur l’agitateur pour faire une semence liquide concentrée. C’est un filtre qui permet les échanges gazeux. Le pot est agité pour que le milieu de culture tourne pour faire l’échange de gaz, ce qui produit le champignon», explique M. Miron.