Un événement hautement technique
IMPLICATION. La Campagne du Gâteau sera présentée ce dimanche en direct du Complexe culturel Félix-Leclerc. TC Média vous présente une facette souvent cachée de cet événement: l’aspect technique sans lequel il ne pourrait être présenté. On n’a pas idée de toutes les implications techniques que nécessite la Campagne du Gâteau. André Mercier, consultant responsable de la télévision communautaire de Cablevision. à La Tuque, en sait un bout sur le sujet. Depuis 1978, il est appelé à assimiler tous les rouages techniques de la journée et aujourd’hui, il en dirige l’aspect télévisuel.
D’entrée de jeu, il faut savoir que la campagne du Gâteau implique trois volets : les techniciens de scène du Complexe culturel, les techniciens de salle, sous la direction de Claude-Olivier Richard et Sylvain Gaudreault ainsi que l’équipe technique de Câblevision.
«C’est la plus importante production de l’année de la télévision communautaire», explique d’entrée de jeu André Mercier.
Ces trois équipes sont coordonnées par Réjean Leclerc, qui agit à titre de directeur de plateau, lui aussi depuis de nombreuses années. Pour sa part, Mathieu Cantin assure l’aiguillage des plans de caméras vers la télé communautaire.
On aurait tort de penser que le travail technique débute le matin du «Gâteau». La planification est entamée au moins un mois à l’avance puisqu’on ne peut pas se permettre un pépin technique, une fois l’événement débuté. «Chaque plateau, chaque présentation d’artiste impliquent un plan qui est déterminé à l’avance», rapporte M. Mercier. Avant l’événement, on détermine combien de micros, combien de lutrins chacun des artistes aura besoin pour sa prestation. Les techniciens en sont informés.
Pour cette raison, le vendredi précédant la campagne est consacré exclusivement à l’organisation technique. Il faut préparer les consoles, caméras et passer les 1 200 pieds de fils servant à brancher le matériel aux caméras. La technologie évolue d’année en année. «Nos caméras sont maintenant dotées d’atténuateurs pour minimiser les effets de l’éclairage parfois trop fort sur la scène», ajoute André Mercier.
André Mercier se dit très fier de travailler avec une équipe aussi compétente: « les changements de plateaux se font vite, bien, et surtout, sans bruit».
Outre son fils Philip, Vincent Riendeau et Marc-Antoine Perreault consacrent aussi leur journée à la caméra pour la Campagne du Gâteau. Stéphane Laprés, de Téléfil, est aussi sur place, pour régler toutes les questions de filage, si importantes soient-elles.
Un vieux routier
Ce n’est pas d’hier qu’André Mercier travaille à la Campagne du Gâteau. Parmi ses premiers souvenirs en tant que bénévole, se retrouve ce dimanche de décembre 1979 alors que, jeune animateur à la station de radio CFLM, il assurait la mise en ondes de l’événement qui était présenté en direct du sous-sol de l’église saint St-Zéphirin. Cela impliquait qu’il devait demeurer toute la journée seul au studio avec un disque prêt à tourner, au cas où il y aurait une interruption de la diffusion de l’émission. « Les gens avaient l’air avoir bien du fun au sous-sol de l’église», se remémore-t-il.
Il se rappelle également que c’est en 1982 que la télévision communautaire a commencé à retransmettre la Campagne du Gâteau en couleurs. Auparavant, soit depuis le milieu des années 70, les imposantes caméras d’Électrovision ne pouvaient produire que du noir et blanc. « Il fallait complètement déménager notre studio dans le sous-sol de l’église, à cette époque», évoque-t-il, mettant l’accent sur la simplicité des méthodes de diffusion d’aujourd’hui.
M. Mercier se rappelle le travail colossal réalisé par des animateurs tels que Guy Doré, Gaston Bolduc, mais aussi Noël Filion qui assurait des entrevues, à une époque où il y avait moins d’animateurs et moins de moyens techniques qu’on en retrouve aujourd’hui.