Un dépôt sauvage de déchets est démantelé près du club de golf

ENVIRONNEMENT.  Des dirigeants du Club des 3 raquettes, assistés d’une trentaine d’élèves du secondaire de l’école La Tuque High School (LTHS) ont démantelé un dépôt sauvage d’ordures, longeant une partie du sentier argent tout près du club de golf de La Tuque.

Des pièces de métal, des bouteilles, du papier, du fil de cuivre, plusieurs pneus et même une laveuse avec une sécheuse ont été découverts près du sentier, à quelques dizaines de mètres de l’endroit où les golfeurs pratiquent leur sport. On s’explique mal comment de gros objets ont pu aboutir à cet endroit. Un abri de fortune avait même été aménagé, avec une bâche comme toit. L’emplacement révèle que des feux y ont déjà été allumés. On a aussi vu que des gens y ont même brûlé des fils de cuivre.

«Quand on a fait le sentier argent, on a découvert beaucoup d’objets qui traînaient partout. On ne sait pas comment c’est venu là», déplore Robert Proulx, instigateur des randonnées de raquettes du mercredi au club de golf.  En hiver, sous la neige, les amoncellements de détritus ne se voient pas, mais dès que le printemps se pointe, ils nous rappellent leur présence.

La tâche était lourde pour les quelques bénévoles du club, mais l’aide des élèves de LTHS a été saluée par le club. On a divisé les groupes de façon à être le plus efficace possible.

L’opération s’inscrit bien dans les valeurs de LTHS qui aime faire sortir de ses élèves des murs de l’école. LTHS est aussi membre corporative du Club des 3 raquettes.

«La cause de l’environnement nous interpelle, mais aussi le partenariat avec le Club des 3 raquettes, qui nous permet de profiter des installations. On veut mettre un peu de travail là-dedans pour entretenir les sentiers», explique Félix Lavergne, enseignant.

Le Club des 3 raquettes a tenu à souligner la collaboration de ville de La Tuque qui a vu à transporter le matériel vers le site de transbordement. Le club de golf a aussi facilité l’opération en permettant d’y regrouper le matériel saisi.

Des conséquences économiques et environnementales

«On en retrouve beaucoup, aux alentours du secteur urbain. Bon an mal an, On dépense annuellement entre 10 000$ et 15 000$ pour ramasser des dépôts sauvages», confirme Justin Proulx, directeur du Service de l’aménagement, développement du territoire et urbanisme de Ville de La Tuque.

Il existe deux types de dépôts : ceux où les gens déposent leurs déchets dans un boisé et ceux où les gens laissent des objets qui ne sont ni de la récupération, ni des ordures domestiques (des électroménagers, divans ou des débris de construction, par exemple) dans des conteneurs ou à côté de ceux-ci.

«Il n’y a aucune raison de faire ça à La Tuque, enchaine M. Proulx. Le site de transbordement du chemin des Pionniers est ouvert 7 jours par semaine et est gratuit pour les citoyens».

Les gens qui déposent leurs déchets un peu partout engendrent des coûts pour la municipalité, donc pour tous les contribuables.

Il est rare qu’on retrace les personnes fautives. Dans certains cas, cela a été fait parce qu’il y avait des correspondances permettant de les identifier dans leurs déchets.

À La Tuque, il est facile de trouver un camion ou une remorque pour porter de gros déchets vers le site. «Il n’y a rien que le site de transbordement ne ramasse pas. Ça va être traité et éliminé de façon sécuritaire».

Le dépôt sauvage près du club de golf ne présentait aucun risque de contamination. Mais ce n’est pas toujours le cas. De l’huile, de la peinture ou d’autres produits domestiques dangereux peuvent se retrouver dans la nature avec des risques de contamination. «Un litre d’huile contamine un million de litres d’eau», donne en exemple Justin Proulx.

Cet événement n’est pas le seul triste exemple du genre. Ce printemps, on a vu plusieurs publications sur les réseaux sociaux dénonçant des amoncellements de détritus.