Un colossal travail d’équipe pour divulguer le résultat des élections

ÉLECTIONS. On n’a pas l’idée du travail effectué dans l’ombre, pour optimiser le dévoilement des résultats du scrutin municipal lors de la grande soirée électorale.

Depuis l’élection de 2009, Ville de La Tuque compte sur un logiciel développé sur mesure par le technicien en géomatique du Service d’aménagement, de développement du territoire et d’urbanisme de la municipalité, Philippe Huart.

Simple et facile d’utilisation, le logiciel permet de donner, rapidement, les résultats dans chacun des quartiers électoraux, tant pour la mairie que chez les aspirants conseillers. Il a été créé en fonction des besoins de la soirée électorale.

Les pourcentages par secteur, les ventes par anticipation, les voix exprimées à la mairie dans chacun des districts, on a accès à toutes les tendances au cours de la soirée.

Le logiciel subit d’ailleurs des mises à jour à chacune des élections.  «Au tout début, il a été créé en fonction du nombre de candidats et de boîtes de scrutin. À chaque élection, ça change un peu. Il faut donc le remodeler», indiquait M. Huart. Cette année, par exemple, on retrouvait six candidats dans un des quartiers électoraux.

Difficile de dire combien de temps investi pour la création de ce logiciel, mais M. Huart lui accorde toute l’attention requise. Il a d’ailleurs consacré beaucoup de temps dans le dernier mois à le remodeler.

Il y a huit ans, le bureau du président d’élections lui avait demandé de mettre en place un nouvel outil pour aider au dévoilement des résultats du scrutin.

Philippe Huart n’est pas seul à mettre la main à la pâte. Il souligne qu’un immense travail d’équipe est derrière le succès de la grande soirée électorale et pas seulement pour le dévoilement des résultats.

«Pour avoir vu différents endroits, on est vraiment fier et content de la présenter (la soirée électorale) de cette façon à La Tuque», souligne le président d’élections.

Réseau

Pour optimiser une installation informatique aussi complexe, on doit brancher les ordinateurs de la municipalité en réseau, afin que tous les employés voués à l’élection puissent se transmettre efficacement des données. C’est le travail d’Yves Éthier, directeur, et Yvan Bergeron, technicien du service des technologies de l’information de Ville de La Tuque. Chacun d’eux est à pied d’oeuvre tant les jours précédant le scrutin que le dimanche de l’élection.

En tout, 15 endroits de vote avaient été mis sur pied. «Chacun de ces endroits va téléphoner pour donner des relevés, au fur et à mesure que les boites sont dépouillées, au système de saisie de données, dirigé par Christine Gervais. En l’espace de 15 minutes, on a les résultats. C’est très rapide». Une armée de membres du personnel électoral oeuvre tant dans la collecte de données, que leur transmission vers les animateurs.

Les données

Un autre employé municipal, Sylvain Leclerc, effectue préalablement un grand travail en amont pour s’assurer que les listes électorales soient conformes à la réalité. Il fait l’arrimage entre les consultants, le président d’élections et le Directeur général des élections du Québec.

Avec un autre logiciel de géomatique, il vérifie chacun des numéros civiques. «Chacune des rues est scrutée au peigne fin par Sylvain Leclerc pour  que la liste du DGEQ soit la plus fidèle possible», signale le président d’élections, Jean-Sébastien Poirier. On s’assure que tout est normal pour les 10 883 électeurs ainsi que les milliers d’adresses de La Tuque. C’est un travail de plusieurs semaines, qui assure une précision des listes. «On s’assure que personne ne vote au mauvais endroit», complète M. Leclerc.

«C’est une soirée de dévoilement des résultats. On annonce des résultats au fur et à mesure qu’on les reçoit», complète M. Poirier. La soirée est fluide. Chaque fois qu’un candidat est élu, il avait la possibilité de prendre la parole pour s’adresser à ses électeurs.