Un circuit qui vous raconte l’histoire locale

Si vous êtes récemment passé par le ­centre-ville de ­La ­Tuque, vous aurez ­peut-être remarqué la présence de nouveaux panneaux dans un circuit piétonnier, qui dévoilent un pan de l’histoire locale.

En français et en atikamekw, les panneaux du « ­Circuit urbain présenté par ­Desjardins » racontent des faits marquants des événements qui ont façonné ­La ­Tuque, pour diversifier l’offre des activités extérieures offertes aux citoyens et aux visiteurs.

Il s’agit d’une première de trois phases. Dans un premier temps, le circuit piétonnier permettra d’en apprendre plus sur la région, via 14 panneaux d’interprétation intégrés à 7 structures impressionnantes, réparties sur 5 sites différents. On les retrouve sur un terrain vacant de la rue ­Scott à l’intersection de la rue ­Saint-Antoine, sur la rue ­Commerciale près de l’intersection de la rue ­Tessier, entre les rues ­Commerciale et ­Saint-Antoine au ­Parc des générations, sur la rue ­Saint-Joseph près du presbytère et dans le parc du lac ­Saint-Louis.

La mise en valeur de la forêt mauricienne, la culture atikamekw, la cohabitation avec la nature, l’aviation, le transport ferroviaire, la navigation sur la rivière ­Saint-Maurice, voilà autant de tranches d’histoire abordées. Un code ­QR sur les panneaux permet d’aller plus loin dans l’expérience via la réalité augmentée avec son téléphone cellulaire.

Cette première phase met également en vedette le ­court-métrage ­Atisoko (­raconte-moi) présenté le soir sur un mur d’eau au centre ­Sakihikan (lac ­Saint-Louis) depuis le 22 juillet. D’une durée de 6 minutes, le ­court-métrage raconte la cohabitation entre autochtones et allochtones sur le territoire de ­La ­Tuque.

Partenaires

Parmi les partenaires, ­Desjardins a investi dans ce projet. « ­La contribution de 62 655 $ en provenance du ­Fonds du ­Grand ­Mouvement ­Desjardins et du ­Fonds d’aide au développement du milieu de la ­Caisse est notre manière de soutenir concrètement des projets novateurs et structurants dans une perspective de développement socioéconomique durable », indique ­Robert ­Ayotte, président de la ­Caisse ­Desjardins de ­La ­Tuque. Depuis 2016, ­Desjardins s’est doté d’un fonds de 250 M$ afin d’investir dans les communautés « pour appuyer des projets qui ont le potentiel de transformer notre société, d’ici 2024 ».

Il ajoutait que les projets sont sélectionnés par et pour la communauté afin de répondre à ses besoins.

La directrice générale du ­Centre d’amitié autochtone de ­La ­Tuque (CAALT), ­Laurianne ­Pétiquay est fière que son organisme ait contribué, soulignant que ­La ­Tuque est la ville qui recense le plus haut pourcentage de présence autochtone parmi sa population, au ­Québec. « 95 % des autochtones qui vivent à ­La ­Tuque sont ­Atikamekw », ­a-t-elle également fait remarquer.

La traduction des textes sur les panneaux a été effectuée par une membre du ­CAALT, enseignante retraitée.

Mme ­Pétiquay se réjouit d’ailleurs de voir l’inclusion des autochtones dans les projets régionaux qui contribuent au rayonnement de la culture autochtone.

« ­La ville est super ouverte […] ça fait longtemps qu’on discute avec plusieurs partenaires qui ont à cœur la culture de la ville en démontrant qu’il y a une présence autochtone ici et qu’il y a une possibilité de valoriser cette ­présence-là. C’est une richesse pour ­La ­Tuque, la culture et la langue autochtones », affirme ­Mme ­Pétiquay.

Outre ­Desjardins et le ­CAALT, ­Ville de ­La ­Tuque, par l’entremise de son ­Service de développement économique et forestier (SDÉF), le ministère de la ­Culture et des ­Communications du ­Québec, l’Initiative canadienne pour des collectivités en santé, la ­SADC du ­Haut-St-Maurice, la ­SDC de ­La ­Tuque, ­Tourisme ­Mauricie, ainsi que la ­Corporation de développement des arts et de la culture (CDAC) se sont aussi impliqués dans le projet.

Les prochaines phases

Une deuxième et une troisième phases sont prévues au projet du circuit urbain. La deuxième consistera à embellir certaines vitrines du ­centre-ville de ­La ­Tuque et ajouter de la signalisation pour guider les visiteurs vers les différents éléments du circuit urbain. La troisième phase prévoit la création d’une œuvre d’art, la réalisation d’une murale, ainsi que la conception et la distribution d’objets symboliques.