Un balisage cet été… mais jusqu’où?

NAVIGATION. Questionné à propos du balisage de la rivière Saint-Maurice pour l’année 2018, le maire de Shawinigan Michel Angers indique qu’une partie de la rivière sera balisée, mais assurément pas jusqu’à La Tuque. «Ce qui coute le plus cher comme bouée sur la rivière c’est quand on dépasse Mékinac et qu’on arrive aux rapides et qu’on monte jusqu’à La Tuque avec les méandres, particulièrement à Rivières-aux-Rats. La partie de Shawinigan avec le début de Mékinac, le bassin est suffisamment large pour qu’il soit navigable presque sans bouée. Mais on souhaite donner une certaine perspective aux plaisanciers. On pense que jusqu’à l’auberge Mékinac, c’est une opportunité qui pourrait permettre de poser quelques bouées qui ne coûteraient pas trop cher. La Corporation de développement de la rivière Saint-Maurice a déjà en réserve un peu d’argent qui a été accumulé au fil du temps et on pourrait prendre de cet argent pour baliser la rivière en partie», explique le maire Michel Angers. Toutefois, il sera important que la région se mobilise pour le dépôt d’un projet pour les prochaines années. «Par la suite, on va souhaiter déposer un projet au Fonds d’aide au rayonnement des régions (FARR), mais plus élaboré que simplement faire du balisage, poursuit le premier magistrat shawiniganais. Une des préoccupations des gens de Mékinac et de La Tuque c’est de s’assurer qu’on soit capable de profiter du développement sur les rives, alors on devra travailler aussi sur un projet de développement. Est-ce que ça sera des petites terrasses avec de la restauration avec des arrêts temporaires? Il faudra être imaginatif et créatif pour être capable de pouvoir le faire. L’objectif est de s’assurer que la Mauricie au complet, de par le lien de la rivière, soit accessible. Je comprends le maire de La Tuque par contre. Alors on va prendre le temps de monter un projet qui va tenir la route et on le proposera au FARR. De notre côté, on maintient que le balisage est un élément incontournable pour le développement de la rivière Saint-Maurice.» Michel Angers indique qu’Hydro-Québec a assuré un niveau d’eau sécuritaire pour la navigation sur la rivière du vendredi à partir de 2h le matin jusqu’au dimanche, comme c’était le cas lors des dernières années. La Tuque On sait que le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, a fermé la porte il y a quelques semaines à la participation de sa municipalité au balisage de la rivière Saint-Maurice, tel qu’on l’a vu ces 5 dernières années.  Il ne peut pas se prononcer sur la question du fonds FARR pour l’instant. Il souhaite impliquer des intervenants touristiques dans un nouveau projet qui reste à définir. Mais il ne faut pas s’attendre, pour l’instant, à du balisage entre La Tuque et Mattawin. Au cours de l’assemblée de mars du conseil municipal, M. Tremblay avait exprimé le désir d’augmenter d’abord l’offre en hébergement dans la région de La Tuque. Le minimum à court terme pour la MRC Mékinac De son côté, la MRC Mékinac avait déjà mentionné son intention de ne pas réinvestir de montants importants pour le balisage de la rivière Saint-Maurice, elle qui a déjà investi près de 200 000$ sur trois ans jusqu’ici. Les élus ont tout de même pris la décision de contribuer à hauteur de 5000$ pour l’été 2018. «C’est une contribution plus symbolique qui permettra d’assurer au moins le balisage à des endroits stratégiques ou plus problématiques pour la sécurité, notamment dans les secteurs Grande-Anse et Mattawin», explique le préfet Bernard Thompson. «La MRC de Mékinac se doit d’appuyer Shawinigan dans sa démarche de marina, qui pourrait apporter à notre territoire.» À plus long terme, les élus souhaitent que le balisage s’intègre dans un projet plus porteur qui assurerait le développement touristique de la région. Ils estiment que les autres paliers de gouvernement devraient normalement s’impliquer dans ce projet de navigabilité du Saint-Maurice. Avec la collaboration de Myriam Lortie et Michel Scarpino.