Un arbre centenaire en péril
Quatre étudiants de l’École forestière de La Tuque ont procédé à la fertilisation et à l’élagage du plus vieil arbre du secteur urbain de La Tuque situé entre l’Hôtel de Ville et le Centre social municipal, au parc St-Eugène, mais celui-ci pourrait bien disparaître afin de procéder à l’agrandissement du stationnement de l’Hôtel de Ville. Plutôt ironique de couper un arbre centenaire pendant le centenaire de la ville.
C’est dans le cadre du cours en arboriculture, un diplôme d’études professionnelles (DEP), que les étudiants du professeur Jean Lamontagne ont amélioré l’érable de 103 centimètres de diamètre qui était mal en point depuis un temps. «Nous sommes à lui donner une seconde vie, mais c’est dommage puisque la ville veut le couper pour agrandir son stationnement, évoque M. Lamontagne. Il s’agit du plus vieil arbre du secteur urbain de la ville. Nous n’en avons vu aucun autre avec un tel diamètre. Cet arbre à plus de 100 ans c’est certain. Pour la survie de l’arbre, un espace de trois mètres doit être libre autour pour ses racines. Il était mal en point et c’est pourquoi nous l’aidons. Mais si la ville veut faire des efforts, nous pouvons le sauver. Ça serait triste qu’il soit coupé. C’est rare de voir un érable de 103 centimètres de diamètre ici.»
Du côté de la ville, rien n’est encore décidé. «Il y a des citoyens qui m’ont parlé de ça, soutient le maire Normand Beaudoin. Nous allons regarder le dossier, mais il y a 50% des chances que l’arbre s’en aille. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour le garder. C’est en raison de l’aménagement du stationnement. Souvent, nous avons des employés qui doivent se stationner devant la bibliothèque.»
Jean Simard, un citoyen demeurant devant le Centre social depuis 30 ans tenait à parler avec l’Écho. «Je ne sais pas pourquoi la ville n’a pas exploité cet arbre plus que ça pour le centenaire. Je serai déçu de voir cet arbre centenaire tomber. En plus, j’ai nettoyé plusieurs arbres pendant des années parce que personne ne s’est jamais occupé des arbres du parc St-Eugène.»