Un appel à l’unité par le Grand Chef Awashish

LA TUQUE. Le Grand Chef du Conseil de la nation atikamekw (CNA) Constant Awashish était le conférencier invité mercredi midi par la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice (CCIHSM). Bien que l’invitation date de plus d’un mois et demi, le débat de l’importance du projet de Bioénergie La Tuque (BELT) a fait partie du discours du Grand Chef suite à la sortie publique de West Rock de la semaine dernière contre le projet.

D’entrée de jeu lors de sa conférence, Constant Awashish a lancé un appel à l’unité pour la vitalité économique du milieu. «Nous avons une influence directe et indirecte sur l’économie avec chaque communauté et chaque territoire. Nous sommes tous interconnectés. La nation atikamekw a besoin d’un Canada et d’un Québec fort, et le Canada et le Québec ont besoin d’une nation atikamekw forte. Malgré que le Canada soit un pays fort économiquement, il existe des disparités d’un territoire à l’autre. La Tuque est dévitalisée économiquement depuis quelques années, et il faut innover pour redynamiser l’économie, comme le biocarburant.»

Le Grand Chef Awashish a parlé globalement du BELT, tout en indiquant qu’il s’agissait d’une nouvelle voie économique pour le milieu. «Le projet est important pour la communauté atikamekw puisque ça permettra à notre communauté de faire une première transformation avec des emplois pour notre communauté, mais aussi pour La Tuque là où toute la raffinerie pourrait se faire. Ce seront de bons emplois, autant direct qu’indirect, qui seront bien rémunérés. On travaille tous ensemble avec les deux paliers de gouvernement qui croient beaucoup à ce projet. Comme nation, on est fier de pouvoir faire partie de ce projet, mais aussi on veut être fier de pouvoir positionner le Québec et le Canada dans un nouveau marché qui est en plein développement.»

En entrevue individuelle, M. Awashish s’expliquait mal la sortie publique de West Rock de la semaine dernière contre le projet. «Les gens de West Rock avaient été invités à une présentation technique du projet, ils ne sont pas venus, et au lieu de ça, il y a un communiqué d’émis sur la place publique avec des prétentions erronées. On a été surpris de la façon de faire. De notre côté avec les gouvernements et les compagnies, on s’assure toujours de pouvoir dialoguer entre nous, c’est une question de courtoisie. On ne fait rien par surprise. Je crois que c’est une drôle de façon de faire d’une multinationale. C’est curieux de créer un climat de peur sur la place publique avant même d’avoir tous les détails et toutes les informations provenant des études. Tout ce que l’on voit provenant des études actuellement c’est positif, et d’autres études restent à faire. C’est un peu précoce de leur part.»