Un appel à la patience… et à la prudence

HIVER.  La tempête de neige qui s’est abattue sur la Mauricie juste avant Noël était a priori une bonne nouvelle pour les motoneigistes, mais elle a aussi apporté son lot de désagrément avec de nombreux arbres tombés dans les sentiers. 

Le président du Club de motoneige La Tuque, Claude Gagnon, a même senti le besoin de faire une mise au point sur Facebook afin de demander aux membres de faire preuve de patience. « Avec nos 520 km de sentier, nous ne pouvons pas tout faire en une journée surtout avec les conditions que nous vivons présentement. Grâce à de généreux bénévoles, cela nous a permis d’avancer un peu plus. Nos chauffeurs ont besoin d’un peu de repos pour effectuer le travail. Certains secteurs ne seront pas complètement ouverts pour quelques jours. Il y a beaucoup de travail à faire pour les chauffeurs (coupe de bois et ramassage de branches). Soyez assuré que nous allons faire tout notre possible pour ouvrir les sentiers dans un délai raisonnable. On vous demande de la patience envers nos chauffeurs, ils en ont vraiment besoin. Ça fait une journée complète qu’ils sont dans les sentiers. »

« On espère que tous seront ouverts au début janvier, mais ça sera difficile, car il y a des sentiers qui sont encore difficilement accessibles. Présentement, on manque de bénévoles pour couper les arbres tombés. En plus des sept administrateurs du club, on a deux ou trois gars qui viennent nous aider, mais ce n’est pas suffisant. Dans certaines situations, ce sont les chauffeurs de resurfaceuse qui doivent faire le travail. Ce qui fait que ça retarde l’ouverture de tous nos sentiers », souligne Claude Gagnon en lançant un appel aux motoneigistes volontaires dans les prochains jours.

Avec près de 600 membres en règle cette année, le Club de motoneige La Tuque est en bonne santé. « On en avait environ 700 l’an dernier, mais c’est en raison de la pandémie. Les snowbirds ne pouvaient pas aller dans le sud. Il y en a plusieurs qui se sont mis à la motoneige. La plupart des clubs au Québec ont vu leur membership augmenté à cause de cela », poursuit le président.

Claude Gagnon rappelle que les cartes de membre demeurent la principale source de financement du club. « On a la Fédération des clubs de motoneige du Québec et le ministère des Transports qui nous viennent en aide avec des programmes, mais c’est avec l’argent de nos membres qu’on paie les chauffeurs de nos resurfaceuses et qu’on peut ainsi avoir de beaux sentiers bien entretenus. » Il en coûte 490$ pour devenir membre du club, mais la plupart profite du tarif de prévente à 405$ pour régulariser leur statut.

La 6e resurfaceuse attendra

Le Club de motoneige La Tuque prévoyait l’achat d’une 6e resurfaceuse cette année, mais le projet attendra l’an prochain. « La fédération a des programmes pour l’achat d’équipements, mais elle y va par ordre de priorité et ce n’était pas notre tour cette année », mentionne Claude Gagnon qui espère que Développement Économique Canada (DEC) sera aussi de retour l’an prochain avec un programme pour les clubs de motoneige. « On se croise les doigts pour qu’ils soient là en 2023, car sans aide financière, c’est impossible d’acheter une nouvelle resurfaceuse. » Alors qu’avant la pandémie, il en coûtait environ 350 000$ pour l’achat de cet équipement, il faut compter près de 75 000$ de plus maintenant.

À la veille d’une nouvelle saison de motoneige, le président Claude Gagnon lance un appel à la prudence. « Dans les prochains jours, les resurfaceuses seront très présentes dans les sentiers. On demande donc aux motoneigistes de réduire leur vitesse. Il faut aussi éviter de traverser les lacs, car la neige tombée dans les derniers jours, la glace qui s’était formée à craquer ou même cassée à certains endroits. Il y a même des lacs qui ne sont pas encore gelés présentement », termine-t-il.