Théâtre : « huit femmes », au Complexe culturel

THÉÂTRE. Le Complexe culturel Félix Leclerc présentera la pièce de théâtre « Huit femmes » le jeudi 5 mai à 20h à la salle Vincent-Spain.

« Huit femmes » raconte l’histoire de huit femmes qui se préparent à fêter Noël, au milieu des années 50, au Mont-Saint-Hilaire. Le maitre de maison est retrouvé mort assassiné, un couteau dans le dos. Le drame débute alors que la fille aînée de la famille, qui étudie aux États-Unis, revient à la maison pour Noël.

Tout le monde est soupçonné. Au fur et à mesure que le temps avance, on découvre que chacune de ces femmes aurait eu une raison de le faire, mais laquelle l’a vraiment fait ? 

Comme le soulignait à l’Écho de La Tuque la comédienne Louise Deschâtelets, la pièce est à la fois un drame et une comédie.

« C’est un univers où tout le monde est dans la même pièce, la même journée. Tout se passe le même jour (…) le drame se vit avec les spectateurs », précise Mme Deschâtelets.

Elles se soupçonnent entre elles. « Le problème, c’est que ces huit femmes ont toutes un squelette dans leur placard, qu’aucune en principe ne connaît des autres, mais que certaines devinent ou imaginent », poursuit la comédienne.

Mme Deschâtelets, qui joue la bonne de la famille, compare la pièce au jeu Clue, dans lequel on cherche le meurtrier : « Ce qui est intéressant pour le public, c’est qu’il est partie prenante de l’affaire, il voit comment ça se passe. Il peut examiner les réactions de chacune, il cherche ».

Il n’y a aucune des huit femmes, de 20 à 70 ans, qui est au-dessus de tout soupçon.

« C’est une pièce extrêmement bien écrite, il n’y a pas de longueur. Ça n’arrête pas de rebondir », note Louise Deschâtelets.

Outre Mme Deschâtelets, « Huit femmes » met en vedette Lou-Vincent Desrosiers, Christiane Raymond, Josée Beaulieu (en remplacement de Béatrice Picard), Pascale Desrochers, Myriam Poirier, Sonia Vigneault et Marie-Andrée Lemieux. 

Écrite par le dramaturge français Robert Thomas, la comédie policière est une adaptation québécoise de Michel Tremblay. La mise en scène est signée par Alain Zouvi.

Ravis de remonter sur scène

Pour Louise Deschâtelets comme pour bien d’autres comédiens, le fait de remonter sur les planches après deux années de disette fait énormément de bien.

« Vous ne pouvez pas savoir ce que c’est », dit-elle, visiblement heureuse de retourner jouer en région. Une émotion bien palpable, qu’on ressent même quelques instants avant d’entrer en scène lorsqu’on entend le public qui jase dans la salle.

« Partout où on est allé, on sent que les gens ont le goût de revenir au théâtre ».

Une période d’attente grandement récompensée pour les comédiens, qui devaient d’abord livrer la pièce en 2020. Mais les choses ont fait qu’on l’a finalement présentée deux ans plus tard.