Téléphonie cellulaire : insatisfaction du monde municipal

CELLULAIRE.  Appelé à commenter une rencontre tenue le 25 mai dernier avec un représentant de la firme Ambra, pour faire bouger le dossier de la téléphonie cellulaire le long de la route 155, le maire de La Tuque, Normand Beaudoin, n’a pas trouvé la rencontre satisfaisante.

Outre un représentant de la compagnie Ambra, il y avait sur place des représentants de La Tuque, Lac-Édouard et de La Bostonnais.

« Ils nous ont envoyé une personne pour faire la présentation, qui était complètement différente de ce qu’on s’attendait. Je ne veux pas aller dans les détails, parce qu’au niveau technique, c’est assez compliqué. La rencontre a duré assez longtemps pour nous faire dire qu’on changeait 4 «trente sous» pour 1$ en allant avec Ambra. Ça n’a fait l’affaire de personne et on a dit merci beaucoup», résume le maire Beaudoin.

Suite à cette rencontre, le directeur de la Société de développement économique et forestier de La Tuque (SDÉF), Patrice Bergeron, a été mandaté pour retourner voir les dirigeants de la firme Ambra.

De toute évidence, on cherchera une solution plus économique.

«Ces projets dépendent du programme fédéral-provincial sur les municipalités branchées. Donc si les subventions sont au rendez-vous, le projet va lever, mais si elles ne sont pas au rendez-vous, je doute que les citoyens du Haut-St-Maurice soient prêts à payer 20 M$. Ça fait cher de l’appel», enchaine le maire de Lac-Édouard, Larry Bernier.

Les demandes de subventions ont été déposées il y a plusieurs semaines. «Le député François-Philippe Champagne pousse le dossier autant qu’il peut. Je m’attends à de bonnes nouvelles, mais il faut être patient», poursuit le maire de La Tuque.

Plus tôt, lors de l’assemblée publique de son conseil municipal, le maire de La Bostonnais, Pierre-David Tremblay, avait peine à cacher sa déception, suite à cette rencontre.

«Le 15 mars, on était dans un schéma où il était question de cinq tours. Je ne peux pas trop m’avancer sur les coûts, car ils ont changé (…) Pendant deux ans, on aurait eu des frais à payer, mais la troisième année, on aurait fait nos frais», a entre autres expliqué le maire.

Selon M. Tremblay, le plan d’affaires soumis le 25 mai dernier fait état de sept tours et de coûts plus élevés.

«Nous avons manifesté notre mécontentement et je suis même allé jusqu’à dire que nous n’avions pas le mandat de notre population pour les chiffres et pour ce qui était présenté. Nous avons dit : refaites vos devoirs, parce qu’à l’heure actuelle, on est excessivement déçu de la présentation qu’on a eue», a lancé le maire Pierre-David Tremblay.

De toute évidence, on attend des précisions supplémentaires sur le plan présenté.

«Chaque mois, il y a des rebondissements. Un mois, on avance, un autre, on recule. Le 15 mars, on avait avancé», notait pourtant le maire Tremblay, qui déplore les délais que pourrait prendre ce dossier.

On sait qu’une pétition été déposée à l’Assemblée nationale, suite aux efforts des mouvements mis en branle à Roberval et en Haute-Mauricie, réclamant la téléphonie cellulaire sur la 155. La conseillère municipale de La Bostonnais Marie-Élizabeth Courtemanche, était du nombre des élus présents sur place.