Téléphonie cellulaire et Internet haute vitesse : l’argent tarde à entrer

TÉLÉCOMMUNICATIONS.  Le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay cache difficilement sa déception face à la tournure que semble prendre le dossier de la téléphonie cellulaire et d’Internet haute vitesse. M. Tremblay pense que l’argent du fédéral a été versé au gouvernement provincial, mais que ce dernier tarde à fournir l’argent à Solutions Ambra, pour faire avancer le projet. M. Tremblay effectue un suivi régulier sur le dossier pour s’assurer que tout se déroule comme prévu. Il craint que cette lenteur ne vienne retarder les échéanciers. «On retarde le calendrier, parce qu’Ambra attend l’argent pour déployer ses activités», déplore le maire de La Tuque. «Ce n’est pas que nous qui sommes touchés. J’apprends que Bécancour est comme ça, que 82 projets aussi, ailleurs, sont retardés», laisse tomber Pierre-David Tremblay. On sait que le projet de 26M$ avait été annoncé en grande pompe à La Tuque à la fin août 2017. Québec et Ottawa annonçaient le projet permettant le branchement à Internet haute vitesse et l’augmentation de la couverture cellulaire sur la route 155. L’argent devrait entrer bientôt Le gestionnaire de projets responsable de ce dossier chez Solutions Ambra, Jean-Philippe Provencher, ne semble pas inquiet face au déroulement du dossier. «L’argent n’y est pas présentement, mais c’est pour des raisons administratives. Il reste des ententes à signer avec les deux paliers de gouvernement», fait savoir M. Provencher. Il signale que le projet est quand même en branle : les travaux d’ingénierie sont commencés, Ambra va chercher les ententes de droits de passage, puisque 550 km de câble doivent être installés, majoritairement enfouis. «Le projet avance, tout se fait en parallèle : autant l’ingénierie, les droits de passage que les ententes de contribution qui vont être faites. L’entente de collaboration n’est pas encore signée, ça va être fait dans le prochain mois, c’est l’objectif qu’on a avec le gouvernement fédéral. Ensuite, le gouvernement provincial devrait suivre», ajoute M. Provencher. Des projets, dans d’autres régions, qui font partie du même programme, sont au même stade. Jean-Philippe Provencher est même confiant d’arriver à ficeler le projet dans les quatre années prévues. L’échéancier final est en mars 2021. «C’est toujours réaliste comme objectif. Le projet n’est pas en attente, on continue de faire les étapes nécessaires», assure le gestionnaire. C’est le gouvernement fédéral qui dirige le dossier. «On est en train de finaliser l’entente, la description des travaux, les budgets, pour mettre une signature». Cette signature doit être apposée avant l’automne, pour s’assurer de respecter l’échéancier. Entre-temps, des accidents continuent de survenir sur la 155, dans des portions non couvertes par la téléphonie cellulaire. Puisqu’il est question de l’échéancier, mentionnons que le calendrier prévoit le début des travaux de construction l’an prochain. La construction de tout le réseau va durer deux ans.