Taux de réussite : les écoles mettent des initiatives en place
Selon Louise Roy, directrice de l’école secondaire Champagnat, les statistiques pour la cohorte qui a terminé en 2015 font état d’un taux de sortie sans diplôme de 24,7 %. On sait que les données de la Table régionale de l’éducation de la Mauricie (TREM) font état d’un fort taux de non diplomation pour la région du Haut-St-Maurice (50,6%), si on les compare au reste de la Mauricie. Des activités de tutorat ont été mises sur pied pour tous les niveaux. Chaque élève est accompagné et a droit à des rencontres individuelles pour favoriser la réussite scolaire. Si un élève présente des difficultés, il peut obtenir l’aide individuelle d’un enseignant ou technicienne en éducation spécialisée. Cette année, on implante le programme «Soutien au comportement positif», basé sur la gestion des comportements afin de créer un milieu propice à l’apprentissage et un meilleur climat scolaire. Les Vikings, présents dans différentes disciplines sportives, Secondaire en spectacle, la Ligue d’improvisation, de même que le conseil des élèves, voilà autant d’incitatifs visant à garder bien vivant le sentiment d’appartenance des élèves face à leur école. La récupération se fait non seulement à l’école, mais aussi en ligne. Les élèves peuvent profiter de l’aide d’un enseignant, directement sur leur ordinateur. Très bon bulletin pour LTHS La Tuque High School (LTHS) tire bien son épingle du jeu en matière de réussite scolaire. On apprenait que l’école de 150 élèves est citée en exemple. «Notre commission scolaire (Commission scolaire Central Québec) est la 3e meilleure dans la province pour les résultats scolaire, certification et taux de graduation», faisait fièrement savoir Jason Barwise, directeur de La Tuque High School. Il ajoutait que son école a affiché le plus haut taux de réussite aux examens du ministère de l’Éducation parmi les élèves de toutes les écoles de la Commission scolaire Central Quebec : «Notre taux de réussite était en haut de la moyenne». Difficile de se prononcer sur des chiffres précis sur le taux de diplomation des élèves, car un ou deux élèves en difficulté sur une cohorte de six élèves peuvent représenter un fort pourcentage et fausser un échantillonnage. Mais il y a bon nombre d’années où tout le monde réussit. Voulant faire évoluer l’école en fonction des besoins des élèves actuels, le conseil d’établissement a pris la décision, il y a cinq ans, d’offrir une formation francophone, langue seconde enrichie, plus poussée, aux élèves du primaire et du secondaire LTHS. Outre les cours de français où les élèves approfondissent la grammaire, les cours d’éthique et culture religieuse et le Projet personnel d’orientation (PPO) sont dorénavant offerts en français. Amélioration à l’école Nikanik de Wemotaci La situation tend à s’améliorer graduellement à Wemotaci, pense le directeur de l’école secondaire Nikanik, Pascal Sasseville-Quoquochi. Le décrochage scolaire est présent dans la communauté, mais il est un peu atténué depuis quelques années par un meilleur encadrement parental. Il rapporte que la promotion 2016-2017 de son école a généré cinq finissants, tant en enseignement régulier qu’en Formation préparatoire au travail, métiers semi-spécialisés. «Il y a deux ans, nous en avions eu 12. C’était le record des 20 dernières années», précise M. Sasseville-Quoquochi. Selon ce dernier, il y a toujours 5 ou 6 finissants qui terminent leurs études secondaires à l’école Nikanik. «Au cours des 20 dernières années, on peut dire qu’il y a une légère augmentation de la moyenne annuelle de finissants», partage-t-il également. Une légère augmentation attribuable à une motivation scolaire accrue. Les parents s’impliquent plus dans la réussite scolaire. «L’implication parentale joue un rôle primordial», relate-t-il. «L’enseignant n’est pas responsable de la réussite ou non d’un élève, mais il est imputable des moyens à utiliser pour favoriser la réussite». L’implication tant parentale que de l’élève, le mode de vie, voilà autant de facteurs en première ligne de la réussite scolaire. «Mais il y a encore un bon bout de chemin à faire», prétend le directeur. À titre d’actions concrètes mises de l’avant à l’école secondaire, un atelier a été présenté ces derniers jours aux élèves en enseignement régulier sur la réussite scolaire. Les groupes en adaptation scolaire de l’école Nikanik vivent un projet en entrepreneuriat, ce qui contribue davantage à la persévérance scolaire, en raison de son côté pratique. «À travers l’entrepreneuriat, on peut passer à travers des matières comme les mathématiques et le français, mais de manière non traditionnelle», évoque-t-il. Des activités parascolaires en éducation physique et au niveau des arts sont également offertes à l’école Nikanik. L’école secondaire compte 125 élèves alors que l’école primaire Seskitin en recense 250.