Stéphane Dupont, premier dans six courses

SPORTS MOTORISÉS. Alors qu’il n’avait même pas prévu enfourcher une moto cet été, le coureur latuquois Stéphane Dupont a prouvé qu’il avait les sports motorisés dans le sang, même après quelques années. Il a participé à six courses importantes pendant l’été, dans plusieurs catégories: trois de motocross, deux de supermoto et une de pitbike. Propriétaire d’une entreprise forestière, son travail lui laisse peu de temps pour se consacrer à sa passion des sports motorisés. Par contre, il s’est laissé tenter par le Grand Prix de Trois-Rivières, ce qui lui a immédiatement donné (ou redonné) la piqûre. Voilà pourquoi, au cours de l’été, il arrivait à la conclusion qu’il pouvait prendre part à quelques courses. Inscrit en AMA Supermoto au Grand prix de Trois-Rivières, il est allé chercher une première position dès les qualifications, chez les Amateurs, devançant deux Américains et un Québécois. Le lendemain, il décide de courser chez les pros. Résultat : une 6e position, dont celle du 2e meilleur Canadien au classement. «Tout ça m’a mis le vent dans les voiles. Je voulais faire un retour en course, mais le temps ne me permettait pas une saison entière», affirme celui qui a aussitôt mis un plan de l’avant afin de prendre part à quelques courses. Il a donc entrepris une fin de saison très originale, choisissant de participer à des compétitions mises sur pied par différentes organisations. Au Challenge supermoto de Mont-Joli, au début septembre, Stéphane Dupont prend la tête de la course, où 12 coureurs expérimentés s’affrontaient. Il s’empare également de la première place parmi 13 coureurs à la course du club motocross du Saguenay-Lac-St-Jean, chez les Vet Pro (Vétérans), avant de s’offrir une pareille performance au Supercross Québec de St-Marcel-l’Islet. Sous les auspices de Challenge Québec motocross, le 571 d’offre une première place chez le Vet pro à Issoudun et le samedi le 29 septembre, il prend part à une course de la fédération Pitbike Québec à l’Octane Parc de La Tuque. L’attendait également une première place chez les pros. Il a adapté sa moto en fonction des besoins de chacune des courses : «Une fois, il y avait une course de motocross, deux semaines après, c’était la course de supermoto, il fallait faire la transition». Celui qui s’est payé sa première moto en 1993 avec l’argent qu’il amassait en livrant le Journal de Montréal a, à la fois, la vigueur de la jeunesse et une bonne dose de sagesse. «Avec l’expérience acquise, on est plus juste dans nos mouvements. On pousse moins à 110%, on reste plus en contrôle», confie le coureur, qui affectionne toujours autant l’atmosphère de compétition et de rivalité qu’on retrouve sur les pistes. Sociable, le coureur latuquois affirme avoir eu beaucoup de plaisir à travers ces courses où il a connu beaucoup de gens. Ça peut sembler facile, des premières places dans toutes les courses, mais on n’y arrive pas par magie. «Ça a joué du coude, il y avait de bons compétiteurs qui voulaient prendre ma place», assure-t-il. S’il existe un événement qu’il aurait aimé faire cette année, c’est celui des 12h d’endurance de La Tuque. «J’étais bien déçu (que ça se termine) c’était un bel événement», déplore celui qui était arrivé premier en côte à côte. Aux dires de Stéphane Dupont, l’arrêt des 12h a sonné la mort d’importantes compétitions de côte à côte, l’engouement pour cette discipline sportive motorise ayant diminué. Il n’a pas vécu ces expériences tout seul. Sa conjointe et son fils, qu’il a tenu à remercier, l’ont accompagné et supporté partout où il est allé.  L’an prochain ? Les résultats des courses de cette année, en plus du support de ses amis via les réseaux sociaux lui donnent suffisamment de vent dans le dos pour répéter l’expérience l’an prochain. Il pourrait donc enfourcher sa moto pour le même type de compétitions, sans se taper un été complet de courses. «Un trois mois, concentré, ça me tenterait peut-être». Il continuera l’entraînement en prévision de cela, en faisant remarquer que c’est un sport exigeant au niveau cardiovasculaire.