Stabilité des inscriptions à l’École forestière

ÉDUCATION. Alors que plusieurs établissements d’éducation professionnelle subissent une baisse de fréquentation moyenne de 30% au cours des cinq dernières années, l’École forestière de La Tuque se tire bien d’affaire avec une stabilité concernant les inscriptions.

La rentrée du mois d’août a eu lieu la semaine dernière pour les étudiants des programmes Aménagement de la forêt et Protection et exploitation des territoires fauniques. Plus d’une trentaine d’étudiants étaient inscrits cette année, comparativement à 25 pour l’année dernière. Plus de 200 étudiants fréquenteront l’École forestière encore cette année.

«La rentrée du mois d’août est un bon baromètre pour nous afin d’évaluer le nombre d’étudiants qui seront inscrits dans l’année, commente le directeur de l’École forestière Gilles Renaud. On est capable d’établir des tendances avec la rentrée d’août. Dans les autres établissements d’éducation professionnels en Mauricie, ils ont vécu une baisse de la clientèle de l’ordre de 30% lors des cinq dernières années. C’est plutôt alarmant! De notre côté, nous n’avons pas vécu cette baisse en réussissant à stabiliser notre clientèle.»

«On recrute différemment et on recrute ailleurs pour attirer des jeunes. Depuis cinq ans, environ 5% de la clientèle sont des Européens. La semaine dernière, nous avons accueilli neuf Européens. Ce n’est pas rien pour une ville comme La Tuque», ajoute M. Renaud.

Pour le directeur, l’École forestière a un défi supplémentaire comparativement aux autres métiers professionnels en raison de la crise majeure subie lors des dernières années. «Même si l’industrie ne va pas bien, la forêt est là, elle pousse, et il faut continuer de s’en occuper!»

M. Renaud indique également que seulement 15% des étudiants sont Latuquois. «On a essayé plusieurs stratégies, mais ce n’est pas évident. C’est certain que pour un employeur, quand il voit qu’un jeune diplômé de la forêt est de La Tuque, il veut l’avoir parce qu’il sait que les chances sont meilleures qu’il reste ici. Ce n’est pas toujours le cas pour la majorité de notre clientèle qui provient majoritairement de la Mauricie et du Centre-du-Québec. On doit être encore plus attractif dans notre propre milieu.»