Les organismes communautaires veulent plus de justice sociale

SOLIDARITÉ.  Plusieurs organismes communautaires autonomes du Haut-Saint-Maurice ont profité de la Journée mondiale de la justice sociale, mercredi, pour tenir un rassemblement devant le bureau de la députée Marie-Louise Tardif.

Cela, en marge des consultations pré-budgétaires du ministre des Finances, Éric Girard. On répondait ainsi à l’appelle provinciales de la Coalition main rouge et de la campagne Engagez-Vous pour le communautaire

On réclame de l’État un budget fondé sur la justice et l’équité sociale, dans l’espoir que le gouvernement Legault lutte efficacement contre les inégalités sociales.

«Après des années d’austérité, l’État québécois nage dans les surplus. Dans ce contexte, les organismes communautaires sont d’avis qu’il est temps de renforcer le filet social affaibli par les gouvernements précédents. De plus, les organismes sont préoccupés par les annonces de nouvelles compressions. Dans le même souffle, des organisations sociales craignent aussi que le gouvernement ne se prive de revenus en diminuant les contributions fiscales des plus riches et des entreprises. Toute personne, soit-elle physique ou morale, doit payer son juste dû à l’État, lui permettant ainsi de protéger et de réinvestir dans les services publics, les programmes sociaux et dans l’action communautaire autonome. Et ce, pour le mieux-être et la qualité de vie de milliers de citoyennes et de citoyens», pense Jenifer Olsen, directrice générale de la Corporation de développement communautaire (CDC) du Haut-Saint-Maurice.

À titre d’exemple, elle soulignait que pour la grande région du Centre-du-Québec et de la Mauricie seulement, ces organismes emploient plus de 2 000 personnes, dont 85 % sont des femmes. «Ils sont appuyés par 15 000 bénévoles, aident à nourrir plus de 20 000 personnes, aident 25 000 personnes en perte d’autonomie, rejoignent plus de 10 000 jeunes, aident 9 000 personnes handicapées et leurs familles et hébergent 2 000 personnes aux prises avec d’importants problèmes sociaux. Nos organismes communautaires accueillent, écoutent et aident plus de 150 000 personnes chaque année», poursuit-elle.