«Aventure chasse à l’ours» offre un séjour de chasse à une personne handicapée

CHASSE. Julien Duquette est, depuis toujours, un amateur de chasse. Son AVC, subi en 2005, a laissé des séquelles qui l’empêchent d’en profiter au rythme où il le faisait auparavant. Se déplaçant en fauteuil roulant la plupart du temps, Si M. Duquette, un véritable mordu, est retourné à la chasse depuis, à l’orignal, au chevreuil au caribou, il n’avait encore jamais chassé l’ours.

Avec son entreprise nouvellement créée «Aventure chasse à l’ours», le Parentois Éric Salois lui en a donné l’occasion.

M. Salois, qui a déjà travaillé dans l’industrie du taxi et dans le transport adapté, dit avoir l’expérience nécessaire pour accompagner les personnes à mobilité réduite qui souhaitent chasser. Mieux, il comprend parfaitement leur besoin de profiter, elles aussi, des grands espaces et de goûter aux plaisirs de la chasse à l’ours. «Je veux faire quelque chose pour elles», insiste-t-il.

Ainsi, il offrira, chaque année au printemps, à des personnes à mobilité réduite la possibilité d’aller à la chasse à l’ours. Un ami qui fait du transport adapté à Sherbrooke connaissait M. Duquette qui lui avait exprimé son désir de retourner à la chasse. «Comme je voulais aider les gens handicapés, il me l’a présenté», indique Éric Salois.

M. Duquette est parti de Sherbrooke, s’est rendu à Montréal pour prendre le train en direction de Parent, un secteur qu’il n’avait jamais visité. «Je n’étais jamais venu à La Tuque», confie le sympathique chasseur.

Il ne s’en est fallu de peu pour que Julien Duquette réalise complètement son rêve et abatte un ours. On n’a pas pu retrouver la bête sur laquelle il a tiré, elle n’a été blessée que légèrement et a poursuivi son chemin sans demander son reste. «On a cherché l’ours pendant une heure et demie», indique Éric Salois. Il a vu des ours deux soirs sur trois. Malgré tout, cette expérience a été extraordinaire.

Le chasseur dit avoir beaucoup apprécié l’hébergement et la restauration offerts sur place. Il entend revenir à Parent l’an prochain, par ses propres moyens pour retourner à la chasse à l’ours. Il compte bien abattre son ours, l’an prochain. «On va pratiquer plus fort», blague Éric Salois.

Parent, c’est loin, convient-il, mais il a apprécié le voyage, car il n’avait pas pris le train depuis l’âge de 19 ans. Il a été servi.

Quitter la grande ville pour gagner la nature

Ancien résident de Sherbrooke, Eric Salois a quitté la grande ville pour retrouver le calme du secteur Parent, là où visiblement, il se sent chez lui. Il en a profité pour réaliser son rêve d’avoir une entreprise vouée au tourisme et au plein air.

Depuis, 6 ans, il se rendait chasser avec des amis de Wemotaci et il avait le cafard chaque fois qu’il rentrait à la maison. Voyant que sa place était dans le bois, il a plié bagage et s’est installé à Parent. Il vit là depuis quatre ans.

Celui qui travaille également comme pompiste à la station-service locale Chez mon chum offre ses services comme guide pour la chasse à l’ours sur les terres publiques près de la route 25 à proximité de Parent avec sa jeune entreprise. Les chasseurs n’ont qu’à réserver leur hébergement et leurs repas dans des établissements du village.

Le même concours sera relancé l’an prochain et une autre personne à mobilité réduite pourra en profiter.

 

(Photos courtoisie)