Six entreprises forestières voient leur accréditation FSC contestée par les Atikamekws

ATIKAKEKWS . Deux semaines après leur déclaration de souveraineté sur l’ensemble du territoire du Nitaskinan, les Atikamekws ont annoncé qu’aucune opération forestière ne sera dorénavant toléré sur leur territoire sans leur consentement préalable.

Cette action survient en marge du réenregistrement d’entreprises au système d’aménagement forestier selon les exigences du Forest Stewardship Council (FSC) qui est menée actuellement sur le territoire des Atikamekws de Opitciwan. Ceci, afin qu’aucune des entreprises concernées n’obtienne le maintien de cette certification sans le respect de leurs droits à une protection adéquate de leur territoire ancestral.

« Nous n’avons jamais consenti ou encore donné notre accord à l’exploitation massive des ressources forestières qui se retrouvent sur notre territoire. Si les entreprises forestières veulent exploiter les ressources qui nous appartiennent de droit, ils doivent obligatoirement s’adresser à nous et obtenir notre consentement », a déclaré le Chef Christian Awashish.

Produits Forestiers Résolu (Comtois et Senneterre), Kruger (Gérard Crête et fils inc. St-Roch-de-Mékinac et Industries Parent inc.), Tembec (Senneterre),Gestion forestière St-Maurice, Barette Chapais et Chantier Chibougamau, voilà autant d’entreprises pour lesquelles le chef Awashish et le conseil de Obedjiwan ont demandé la suspension de la certification FSC.

Selon les Atikamekws, il s’agit d’une position qui n’est pas exceptionnel. Elle correspondait à l’un des critères pour l’obtention et le maintien de l’accréditation FSC.

«Le principe conducteur numéro 3 du FSC stipule en effet que les droits légaux et coutumiers des peuples autochtones à posséder, à utiliser et à gérer leurs terres, leurs territoires et leurs ressources, doivent être reconnus et respectés, le FSC prévoyant la mise en œuvre et l’application rigoureuse du concept international de « consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones » à ses normes d’aménagement forestier», disait le conseil des Atikamekws de Opitciwan.

Dans le communiqué qu’ils ont fait parvenir aux médias, ils déplorent que le territoire Atikamekws de Opitciwan subit depuis des décennies «décennies l’empreinte colossale de l’industrie forestière sans qu’un réseau d’aires protégées adéquat ni des plans de conservation soient mis en place».