Santé : le maire dresse sa liste d’enjeux

SANTÉ.  Le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, a profité de la soirée d’échanges sur la santé pour rappeler les grands enjeux qu’il juge essentiels. Il n’a pas manqué de rappeler la réussite de cette soirée, organisée sous l’égide du comité de santé, où l’objectif est d’abord la discussion.

«On vit la centralisation, on a l’impression que nos hôpitaux sont de plus en plus à Shawinigan et Trois-Rivières. Cette perception, ce sera à vous, les gens du CIUSSS, de la changer», a-t-il lancé d’entrée de jeu.

«C’est beau de critiquer, c’est beau de jaser, mais il va falloir que le système change. On dirait que c’est rendu trop administratif, on devrait être plus près du citoyen au niveau des services de santé», lance aussi le maire.

Il estime que la santé est d’abord une question de sécurité. «Quand les gens disent : on commence à être malade et on va se diriger vers Shawinigan ou Trois-Rivières, moi, ça ne fait pas mon affaire».

Le maire estime que depuis qu’il y a plus de représentant de La Tuque au conseil d’administration du CIUSSS-MCQ, les citoyens n’ont pas de tribune pour s’y exprimer. «C’est devenu le travail de plusieurs organismes communautaires qu’on veut aider».

S’il n’y a pas de représentant de La Tuque au conseil d’administration, c’est qu’on n’a pas trouvé de gens intéressés. «Le comité de santé va être porteur de plusieurs dossiers», signale Pierre-David Tremblay.

Non seulement faut-il maintenir la qualité de service chez nous, mais récupérer ce qu’on a perdu avec le temps, avance-t-il aussi.

«Pourquoi à Parent, avec les super infirmiers et super infirmières qu’on a aujourd’hui, on ne donne pas plus de latitude à ces gens-là ? Quand je les entends me dire : on est à côté du fax et ça prend 3 heures pour avoir une permission du médecin pour prescrire des médicaments. À Parent, vous n’avez pas de file d’attente, mais vous attendez pour les prescriptions».

Il rappelle que la population de La Tuque peut grimper jusqu’à 35 000 personnes en été, dans les chalets et les pourvoiries. «Il faut être capable de répondre à ces besoins-là et tenter d’éviter tout le temps les fameuses statistiques. Les statistiques, ce n’est pas le terrain».

Il n’a pu éviter la question des horaires de faction, demandés par le service ambulancier de La Tuque. «On tient un service ambulancier à l’heure, ne serait-ce qu’un quart de travail». Il a rappelé que l’ancien PDG du CIUSSS, Martin Beaumont, avait écrit pour dire que la décision était rendue. «Et on attend encore».

Il a invité à continuer de soutenir l’Hôtellerie de Trois-Rivières, importante pour les Latuquois.

«À La Tuque, ce n’est pas un problème de qualité qu’on a. Les gens sont présents, ils travaillent avec le sourire, ils veulent nous aider. C’est plus un problème de service. Chapeau au personnel de la santé de La Tuque» a-t-il conclu.

Ne prenez pas le comité de santé comme une menace. On veut être capable de vous aider et de répondre aux questions de la population

Pierre-David Tremblay