Saint-Zéphirin : La Tuque dit non à une corporation municipale
ÉGLISE. Le maire de La Tuque est revenu sur le dossier de l’église Saint-Zéphirin au cours de la dernière assemblée du conseil municipal. Il a réitéré que la municipalité ne compte pas s’ingérer dans ce dossier. La ville ne fera donc pas partie de quelconque corporation ayant pour objectif de prendre l’église sous son aile. «Ce sont eux (le conseil de fabrique) qui devront étudier et prendre les décisions en fonction des consultations avec les paroissiens. Ça ne regarde pas La Tuque. Cependant, ça me déplait d’entendre que la Ville n’est pas un partenaire dans ce dossier-là», a laissé tomber Pierre-David Tremblay. Il a rappelé que La Tuque s’y implique depuis 2013 : «On a acheté l’église (Marie-Médiatrice), on a payé les frais de la démolition pour le projet de la résidence des Bâtisseurs (…) J’accepte mal qu’on nous porte ce genre de jugement-là. On est encore partenaires et si un projet se pointe, on lèvera la main dans la mesure de nos capacités». Il a indiqué que La Tuque a payé 23 000 $ pour une étude réalisée en 2013. Par contre, il rappelle qu’il n’est pas question de s’impliquer dans une étude pour la démolition de l’église Saint-Zéphirin. «On n’envisage pas la démolition de l’église», tranche-t-il. Pierre-David Tremblay invite à demeurer rationnel, parce que c’est un dossier parfois émotif. «Il y a deux grandes questions : qu’est-ce qu’on fait du bâtiment ? Qui va payer pour ça ? Il faut être prudent», pense-t-il. Les paroissiens, en 2014, avaient opté pour conserver l’église St-Zéphirin, au détriment de Marie-Médiatrice. La porte n’est pas ouverte à la création d’une corporation municipale. «On est soumis à des lois très strictes. Avec le portrait qui nous a été présenté, il y a des coûts de rénovation du bâtiment. On serait obligé de passer par des appels d’offres, ça doublerait peut-être les coûts, alors que les travaux se font par des bénévoles. C’est au mérite des gens qui sont là. Il n’y a pas d’urgence, mais on nous obligerait à l’urgence si on embarquait dans une corporation municipale». Il ne faut pas non plus s’attendre à des subventions si la Ville prenait l’église en charge avec une corporation. Il a aussi rappelé que la municipalité dispose d’un parc immobilier important.