Rue piétonnière au centre-ville : La Tuque ne ferme pas la porte
ÉCONOMIE. Ville de La Tuque montre une ouverture à permettre aux piétons un accès sur certaines parties de son centre-ville.
On sait qu’un projet pilote de rues piétonnières est envisagé aux centres-villes de Shawinigan et Trois-Rivières alors que seront aménagées des terrasses extérieures sur la voie publique. La Régie des alcools, des courses et des jeux doit toutefois se prononcer favorablement avant qu’on ouvre des terrasses.
Serait-il possible de tenter de pareilles expériences à La Tuque en période de pandémie ? Le maire Pierre-David Tremblay ne dit pas non, si la ville reçoit des demandes de commerçants, quand le retour aux activités des bars et restaurants sera annoncé, par exemple.
«Si on a des demandes à ce niveau, c’est quelque chose qui deviendrait important pour cet été», estime le maire de La Tuque. Pour l’instant, aucun commerçant n’a encore soumis de demande de façon officielle. Mais visiblement, la ville est très ouverte aux idées que les commerçants pourraient soumettre.
Cela pourrait aider le commerce local, et offrir quelque chose de plus, en autant que la distanciation sociale soit respectée.
«Il faut se refaire, se reconstruire, penser à l’économie. Cet été, il va y avoir beaucoup de tourisme intra-Québec, ce qui fait qu’il faudra tirer profit de cela», ajoute le maire, selon qui La Tuque est une ville agréable pour les marcheurs
Après avoir souffert de plusieurs mois de fermeture forcée, les restaurateurs pourraient en tirer profit, en quelque sorte.
À titre d’exemple, la rue Commerciale pourrait être divisée en deux. Les restaurateurs et bars pourraient aménager des terrasses sur la voie publique permettant d’accueillir des clients tout en respectant les distances. On devra toutefois garder un passage pour les véhicules d’urgence.
«Le jeudi soir, il y avait une habitude au niveau des sept dernières années avec les Jeudis centre-ville», évoque le directeur général, Marco Lethiecq.
«Il y a beaucoup de circulation au niveau des deux pharmacies, mais il y a moyen d’être réaliste et d’organiser quelque chose pour rendre notre centre-ville un peu plus vivant, un peu plus actif», complète le maire, Pierre-David Tremblay.
Le sujet n’a pas encore été abordé par le conseil, mais le conseiller municipal responsable du secteur centre-ville, Jean Duchesneau, le voit du même oeil : «Si des projets nous sont soumis, il faudra les regarder».
Il faudrait aussi voir, selon lui si ces accès exclusivement piétonniers seraient permis quelques jours par semaine ou toute la semaine. Et tant qu’à permettre aux restaurateurs et tenanciers de bars d’étendre leurs terrasses, il serait même intéressant d’évaluer la possibilité pour d’autres commerçants de sortir leur marchandise à l’extérieur. Puisqu’il n’y aura pas de Jeudi centre-ville ni de vente trottoir, on cherchera des moyens d’agrémenter l’été qui approche.
«Il faut améliorer le sort de notre centre-ville. Beaucoup ont écopé largement, que ce soit les commerces de détail, les restaurants, les bars écopent encore. C’est clair qu’il faut prendre des mesures pour améliorer leur sort», pense le président de la Société de développement commercial, Alain Garceau. Puisque les restaurants ne pourront pas ouvrir à pleine capacité, il faudra trouver des solutions pour leur permettre d’augmenter dans le respect des mesures, leur capacité de recevoir des clients.