Relance de la scierie de Parent: un apport d’oxygène
Le soleil brillait sur le village de Parent vendredi après-midi. Après deux ans de fermeture, la scierie reprenait officiellement ses activités. Les Industries Parent, comme il convient maintenant d’appeler la nouvelle entité crée par Kruger et Industries Perron, permet à plus de 300 travailleurs dont 90 à Parent et 170 en forêt, de reprendre le chemin du travail.
Un montage financier qui associait Investissement Québec (12,75 millions $) et la Banque de Développement du Canada (5,5 millions $) a permis la relance de deux industries fortement touchées par la réduction de la demande immobilière aux États-Unis et qui avaient dû fermer leur porte : la scierie Kruger de Parent et l’usine d’aboutage Perron de Trois-Rivières.
Pour le village mono industriel de Parent, ce mauvais coup du sort aurait pu être fatidique n’eusse été la détermination de Claude Perron des Industries Perron et la volonté de la famille Kruger de ne pas baisser les bras dans la tourmente. Pour la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie Julie Boulet, cette relance représente beaucoup. «Ce n’est pas qu’économique. C’est aussi tout le volet social d’une communauté qui revit».
Le maire Normand Beaudoin jubilait. Il tenait à remercier les Parentois pour leur constance, leur force et leur foi en l’avenir. «Nous sommes des forestiers dans l’âme et c’est grâce à cela que nous pourrons faire vivre nos familles et nos enfants», mentionnait-il lors de la cérémonie d’inauguration.
Sylvie Lachapelle, conseillère du district, n’avait que de bons mots pour l’excellent travail abattu afin de faire revivre le village. «Merci à ceux qui y ont cru. Plusieurs étaient partis, mais ils sont revenus pour travailler. Lorsque vous goûtez l’eau du lac Mauser, vous ne pouvez plus vous en passer», soulignait-elle avec humour. D’ailleurs, ce retour de travailleurs expérimentés est garante de qualité pour l’industrie.
Daniel Archambault, vice-président de direction de Kruger estime que la mobilisation de toutes les instances est la base de cette réussite. «Sans le gouvernement du Québec, la ministre Julie Boulet, nos partenaires financiers, Ville La Tuque, les organismes de développement locaux, le syndicat et les travailleurs, rien n’aurait été possible».
«Nous avons un modèle innovateur et on est certain de notre succès. En misant sur la complémentarité des activités de la scierie et de l’usine d’aboutage, la structure Industries Parent nous donnera un maximum de flexibilité», concluait Claude Perron.