Rapide-Blanc : les anciens se retrouvent
En abordant le thème du tournage d’un segment de l’émission Sacrés Objets à Rapide-Blanc, on apprend qu’une grande réunion des anciens est tenue chaque cinq ans environ. La dernière a eu lieu en 2013 et elle a réuni une cinquantaine de personnes, par une journée magnifique.
Le Latuquois Jacques Masson a longtemps organisé cette rencontre et même s’il a passé le flambeau, il est toujours prêt à y retourner. Il relate que l’une d’elles a déjà permis de réunir jusqu’à 72 invités. « Tout le monde s’adonnait bien à Rapide-Blanc (…) Les gens cherchaient beaucoup à se tenir ensemble», a-t-il fait remarquer.
« Il y a encore l’esprit de Rapide-Blanc qui se maintient», observe fièrement Paul Desbiens créateur d’un site web mis sur pied exclusivement pour les anciens de Rapide-Blanc. M. Desbiens, qui réside maintenant en Ontario, il y a vécu les 10 premières années de sa vie. Son père était le mécanicien en chef du village. Il se souvient très bien des terrains de jeu face à l’école ou des journées spéciales pour les enfants au lac Croche. «Tout était gratuit là-bas», se remémore-t-il, en parlant des infrastructures de loisirs. On y retrouvait beaucoup d’anglophones qui se mélangeaient très bien aux francophones sur place.
Pour Jacques Masson, le sentiment d’appartenance à Rapide-Blanc est demeuré tel quel : une fois à la retraite, avec quelques copains retraités d’Hydro-Québec, ils ont refait bénévolement l’isolation du bâtiment des retraités pour le rendre confortable quatre saisons. La société d’état n’a eu qu’à payer les matériaux. M. Masson s’y rend d’ailleurs quelques fois par année, pour y taquiner le poisson.
Sept maisons ont survécu à Rapide-Blanc. «Dans le passé, les maisons étaient sous-utilisées, une réflexion a été entreprise en raison de la sécurité du public et des actes de vandalisme. Hydro-Québec souhaitait préserver les maisons pour des raisons patrimoniales, mais à moindre coût. La solution qui a été prise est de les louer à des Associations. Ces Associations permettent d’assurer une surveillance des lieux et amortissent par le loyer qu’elles paient à valeur marchande et les dépenses qu’elles assument (électricité, travaux de maintenance mineurs), les coûts associés à l’obligation de conserver ces maisons patrimoniales», indique Élisabeth Gladu, conseillère – relations avec le milieu chez Hydro-Québec.
Aussi, les anciens du village se sont retrouvés dans un des bâtiments qui appartient toujours à Hydro-Québec et une autre rencontre pourrait bien avoir lieu en 2018 « si les astres sont alignés».
Gageons qu’ils auront d’autres anecdotes intéressantes à se raconter à ce moment.
Jacques Masson et son épouse Louise Fluet.