Québec solidaire : «Il faut en finir avec les horaires de faction»

À la suite de la parade des paramédics, présentée jeudi soir dans les rues de La Tuque, le député de Jean-Lesage et responsable pour Québec solidaire en matière de santé, Sol Zanetti, appelle le gouvernement de la CAQ à abolir définitivement les horaires de faction pour les paramédics en région éloignée et à les remplacer par des horaires à l’heure.

Selon lui, cela permettrait d’améliorer les conditions de travail et les services. 

Il rappelle qu’on retrouve des horaires de faction surtout dans les régions éloignées avec une faible densité de population. Or, ce sont dans ces régions que les paramédics demeurent disponibles 24 heures sur 24 pendant 7 jours consécutifs, rappelle Québec solidaire.

«Or, ce système conduit plus souvent qu’autrement à des bris de service et à un allongement du temps d’intervention», déplore Sol Zanetti.

 «Il y a deux semaines, un patient de la région de La Tuque a dû être transporté par camion de pompier jusqu’à l’hôpital parce qu’aucune ambulance n’était disponible à ce moment-là. Ça n’a pas de bon sens que des ruptures de services comme celle-là surviennent, surtout dans la situation exceptionnelle dans laquelle on se trouve. Imaginez, s’il y avait une éclosion de COVID-19 demain matin à La Tuque? Comment aurait-on fait pour assurer une couverture ambulancière en cas de complications? Poser la question, c’est y répondre. La population de La Tuque mérite une meilleure couverture ambulancière», martèle M. Zanetti.

Il a appelé la ministre de la Santé, Danielle McCann, à s’engager à mettre fin aux horaires de faction, «une mesure initialement mise en place dans les années 1980 et qui devait être temporaire, et à tout faire pour améliorer les conditions de travail des paramédics». 

«Demeurer disponible 24 heures sur 24, sept jours sur sept pendant 14 jours consécutifs, ce n’est pas ce que j’appelle des conditions de travail attrayantes. Comment s’étonner qu’il manque de paramédics, si on ne fait rien pour leur offrir une meilleure qualité de vie? Ça fait 40 ans que les gouvernements promettent de mettre fin aux horaires de faction et que le «temporaire» est de plus en plus permanent. Si on veut favoriser l’attractivité et la rétention du personnel, il faut mettre fin aux horaires de faction», conclut M. Zanetti.